Outillage portatif : ventes en baisse mais au-dessus de 2019
Le Secimpac (Syndicat des entreprises internationales de l’outillage portatif et des consommables) vient de publier les résultats du marché pour 2022. Tous secteurs confondus (grand public et professionnel), les ventes sont en repli sur un an. Mais l’activité reste au-dessus de son niveau d’avant-crise.
C’est un bilan assez hétérogène en fonction des circuits de distribution (professionnels, grand public) et en demi-teinte au global que dresse le syndicat professionnel, mais sur une base de comparaison particulièrement élevée en 2021. L’exercice 2022 enregistre certes un recul de 9 % (en valeur) comparé à « une année 2021 toutefois exceptionnelle ». En revanche, les ventes ont enregistré une progression de 20,5 % par rapport à 2019 avant la crise sanitaire.
Batteries : le circuit Pro gagne encore du terrain
Les ventes au circuit professionnel suivent ces mêmes tendances : une érosion de 7,6 % par rapport à 2021, mais une hausse de 15 % comparée à 2019. Reste que ces évolutions ne prennent pas en compte la part des ventes en e-commerce BtoB.
À noter en distribution BtoB sur le segment professionnel, la part toujours grandissante de l’outillage électroportatif à batterie. Avec près des deux tiers des ventes (64 %plus précisément) et une progression annuelle de 3 points.
« Cette technologie est désormais bien présente dans la quasi-totalité des familles d’outils, bien au-delà du perçage-vissage, et se confirme comme la partie plus dynamique du marché », commente le syndicat que préside Tommaso Comboni.
En 2022, l’impact de l’inflation a oscillé entre 3 à 5 points sur le marché de l’outillage portatif et des consommables.
Consommables : légère baisse chez les négoces
Sur le segment des consommables, le marché s’est bien comporté avec une hausse de 5 % sur un an. Pour les ventes aux réseaux grand public, la chute a été toutefois est plus élevée, d’autant que le marché du bricolage accuse un retrait de 16 % en 2022 par rapport à 2021. Mais là encore comparé à 2019, le résultat demeure positif avec une croissance de l’ordre de +10 %.
À l’inverse de l’activité dans les réseaux BtoB, « les ventes de produits sur batterie sont en légère baisse, même si leur part est également désormais majoritaire, à 53 % », commente le Secimpac. Les consommables ont aussi tiré leur épingle du jeu l’an passé, avec une dynamique à +16 % sur un an.
Enfin, la part de marché du canal e-commerce (pure players, places de marché) a gagné un point – passant de 16 % en 2021 à 17 % l’an passé, contre un niveau à 15 ) mais les ventes ont baissé de 9 %. Notons, tout de même que comparé à 2019, ces mêmes ventes ont bondi de 70 %
Sur le premier trimestre de l’année 2023, il est encore difficile d’établir des pronostics. Seules tendances évoquées par le Secimpac : « sur le bricolage, nous observons encore une contraction des ventes, mais moins marquée qu’en 2022, et une légère flexion du marché de l’outillage professionnel ».
« Depuis janvier 2023, le marché se contracte, mais de façon moins marquée qu’en 2022. En outillage professionnel, l’activité a légèrement fléchi. En revanche, les difficultés d’approvisionnement en pièces sensibles pour le SAV devraient encore perdurer eu égard au contexte international et économique. »
Tommaso Comboni, président du Secimpac
Chiffres-clés du marché en 2022
• +15 % de hausse des ventes (hors e-commerce) dans les négoces vs 2019.
• +10 % de hausse d’activité (hors e-commerce) en grandes surface de bricolage vs 2019.
• 17 % de parts de marché pour le circuit E-commerce (pure players, marketplaces)
• Les pros du Bâtiment réaliseraient moins de 40 % des ventes des pure players.
(Source : Secimpac, chiffres en valeur)