Artibat repoussé en octobre 2021, « le temps de retrouver du souffle » selon V. Sfartz

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[Zepros Bâti] Le salon Artibat se tiendra finalement du 13 au 15 octobre 2021 à Rennes. Une décision difficile à prendre pour Valérie Sfartz, la directrice de l’événement organisé par la Capeb Pays de la Loire, qui souhaite maintenir l’identité propre de ce rendez-vous. Elle répond à toutes nos questions.

Zepros Bâti : Reporter le salon d’une année entière signifie-t-il qu’il faudra repartir de zéro pour toute l’organisation ?
Valérie Sfartz : Tout d’abord, c’est une décision qui n’a pas été simple à prendre. Nous avons essayé d’être raisonnables en écoutant les exposants et en tenant compte de la situation économique et sanitaire. Nous avions déjà 800 exposants de prévu sur l’édition 2020 et nous étions en avance sur les éditions précédentes. Mais ils nous ont demandé de reporter et de poursuivre les inscriptions vers 2021. Grâce à notre forte proximité avec eux, nous avons vu que l’annonce initiale du maintien faisait apparaître une complication. Nous avons donc décroché nos téléphones et discuté avec eux afin de connaître leurs sentiments sur les perspectives de fin d’année.

Zepros Bâti : Les objectifs d’Artibat 2020 sont-ils maintenus pour l’édition 2021 ?
Valérie Sfartz : Oui, nous espérons retrouver notre vitesse de croisière. Notre décision est intervenue tôt, pour éviter d’engager des frais et des investissements qui auraient été perdus. Le salon vise donc toujours plus de 800 exposants et plus de 40 000 visiteurs. Et les premiers retours du report sont déjà positifs, même si nous n’avons que quelques heures depuis l’annonce de cette nouvelle. Ils nous confortent dans cette décision.

Zepros Bâti : Du côté des visiteurs, quel impact pour eux ? Et sur le site d’exposition ?
Valérie Sfartz : La billetterie n’était pas encore ouverte. Il faut savoir que le salon est organisé par la Capeb Pays de la Loire, d’où une grande proximité également avec les artisans. Et eux aussi auraient eu du mal à se mobiliser à la rentrée. Avec le parc des expositions de Rennes, les relations sont très bonnes et cela s’est fait naturellement avec leur soutien, pour trouver des créneaux sur une même temporalité, en automne. D’où le report d’un an, le temps de remettre en marche l’activité économique.

Zepros Bâti : Quelles seront les différences avec l’édition qui était initialement prévue ?
Valérie Sfartz : Pour le moment nous faisons la promesse d’un salon comme on les aime, de rencontres et d’échanges. Et nous verrons comment vivre avec d’éventuelles mesures sanitaires qui pourraient perdurer. Les événements annexes auront une vie différente, notamment Cirq de valorisation des startups innovantes, qui se poursuivra mais de façon virtuelle avec le soutien de Novabuild. De même, nous allons relancer des discussions avec les exposants pour voir comment mettre en valeur leurs nouveautés et leur permettre d’accéder à une certaine audience. L’envie est là, nous proposerons quelque chose de plus digital. Les portes ne sont pas fermées, il faut savoir se réinventer.

Zepros Bâti : Artibat se tiendra en octobre 2021 soit un mois seulement avant Batimat, un autre grand salon du bâtiment, ne craignez-vous pas cette situation ?
Valérie Sfartz : Chaque salon a sa place et son audience. Nous verrons comment les exposants vont se positionner. Nous espérons évidemment que le budget 2020 se reportera sur 2021. Nous sommes dans un contexte mondial de choix, d’arbitrages, où il faut trouver les meilleures options pour les uns et les autres. Nous aurions pu reporter au mois de mai 2021, mais il faudra au moins 1 an et demi pour avoir suffisamment de visibilité sanitaire et économique je pense. Le temps de retrouver du souffle.

Propos recueillis par Grégoire Noble