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Une 3e usine d’éoliennes offshore pour la France

Grégoire Noble
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Le Havre by night

Après Saint-Nazaire et Cherbourg, c’est au Havre qu’on produit des éoliennes géantes. L’usine Siemens-Gamesa produira à la fois les nacelles et les pales des machines qui seront installées au large des côtes françaises. En tout 750 postes seront créés dans le grand port de Seine-Maritime.

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Les éoliennes « made in France » existent bel et bien. Et dorénavant elles sortiront aussi de l’immense usine havraise de Siemens-Gamesa. Car le site est la première usine intégrée produisant à la fois des nacelles (comme l’unité General Electric de Saint-Nazaire) et des pales (comme l’unité LM Wind Power de Cherbourg) pour les aérogénérateurs marins. Avec cette inauguration, la France dispose du tiers des capacités de production de composants d’éoliennes offshore d’Europe. Au Havre, 500 premiers salariés sont à l’œuvre sur un effectif de 750 postes à pourvoir d’ici à la fin de 2022. Ce qui porte la totalité des effectifs de la filière de l’éolien marin à 5 000 emplois dans l’Hexagone. Avec des partenaires locaux, le groupe germano-espagnol annonce également créer un centre de formation dédié aux métiers industriels de l’éolien offshore.

Siemens-Gamesa annonce bénéficier d’un portefeuille de projets d’environ 2,5 GW en France sur la seule base des commandes fermes et des accords de type « fournisseur préférentiel ». Filippo Cimitan, le président de la filiale française, déclare : « Les premières nacelles et pales destinées aux projets de la baie de Saint-Brieuc (496 MW) et de Fécamp (497 MW) sont la preuve de notre engagement en faveur des énergies renouvelables en France. Le pacte éolien en mer, récemment signé avec le gouvernement français (le 14 mars ndlR) vise à raccorder 18 GW d’ici à 2035, et à attribuer à nos clients des volumes de 2 GW minimum par an à partir de 2025 ». Les machines produites au Havre seront également déployées sur d’autres fermes offshore, comme à Courseulles-sur-Mer (448 MW) et en Méditerranée à Provence-Grand Large (24 MW). Elles développeront 7 ou 8 MW de puissance pour des tailles de rotors de 150 à 162 mètres de diamètre, selon le modèle (B75 et B81).

Anne-Catherine de Tourtier, la président de France Energie Eolienne, fait valoir : « Pour ne plus être dépendants des importations d’énergies fossiles, qui représentent près de 65 % de notre consommation d’énergie, nous devons disposer de moyens de production sur notre territoire, et plus largement en Europe. Réimporter ces moyens de production, c’est recréer notre tissu industriel et créer des emplois et de la valeur ajoutée en France (…) Le développement des énergies renouvelables, et notamment de l’éolien, combiné à une planification ambitieuse, permet de relever le défi de l’indépendance énergétique et de la souveraineté industrielle ». En octobre dernier, LM Wind Power (groupe General Electric Renewable Energy) avait annoncer doubler la capacité de production de son unité de Cherbourg et recruter 200 personnes supplémentaires en plus de 600 déjà présentes. Les vents semblent finalement bien favorables aux projets éoliens offshore français après des années de calme plat.

Grégoire Noble
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