Révolution de parquet bas carbone chez Deschaumes
Fondée en 1894 et spécialiste du chêne français, l’entreprise familiale Deschaumes implantée près de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, entend « révolutionner » l’industrie du parquet massif. Elle a récemment développé Naofloor : un parquet démontable et réutilisable présenté comme étant neutre en carbone.
Innovation de rupture chez Deschaumes qui, depuis quatre générations, n’a de cesse d’agir en faveur de l’environnement et du circuit court. Samuel Deschaumes, le PDG de cette société basée à Saint-Pierre-les-Étieux et à deux pas de la forêt de Tronçais dans l’Allier, met en avant la base-line de l’entreprise : “Le bois qui protège la planète”.
Car la passion du bois est au cœur de l’activité de ce spécialiste du chêne et du parquet, qui repose autour de cinq valeurs essentielles : ensemble, environnement, engagement, qualité et audace. Un fil rouge choisi et défendu par les collaborateurs il y a cinq ans. L’engagement environnemental est une véritable clef de voûte de la stratégie d’entreprise.
Aujourd’hui, « nous sommes l’unique fabricant labellisé Origine France Garantie [OFG] avec du bois 100 % PEFC et 100 % Bois de France. Pour nous, c’est essentiel », revendique d’entrée de jeu Samuel Deschaumes.
Biosourcé et géosourcé
Si l’activité est portée par le parquet (61 % du chiffre d’affaires), la société est aussi bien présente dans d’autres univers comme les panneaux, les claustras, le mobilier et les terrasses entre autres. Dans une démarche d’innovation permettant de décarboner l’industrie du bois, le dirigeant a inventé une nouvelle manière d’aborder le parquet massif.
« Avec Naofloor, nous proposons une innovation de rupture dans le monde du parquet pour accélérer sur la diminution de l’empreinte carbone des bâtiments avec le premier revêtement de sol biosourcé à bilan carbone neutre », détaille-t-il.
Un parquet en chêne massif qui est entièrement démontable et réutilisable. Il se pose par clipsage (brevet mondial) sur une sous-couche sans aucun produit chimique, et rend possible une réhabilitation éventuelle de la pièce sans pour autant l’immobiliser.
« C’est une rupture de notre métier puisque, pour la première fois, on va vraiment utiliser les fonctions environnementales du parquet. Non seulement cela va permettre de couper trois fois moins d’arbres, mais aussi de stocker trois fois plus de CO2 en forêt et trois fois plus longtemps. »
Samuel Deschaumes, PDG de Deschaumes
Ambitions européennes
« Le temps de pose est deux et demi fois plus rapide qu’un parquet massif traditionnel qui doit être cloué ou collé », précise Samuel Deschaumes. Un parquet en chêne massif qui n’est pas plus cher et qui est disponible dans toutes les teintes et finitions de la gamme traditionnelle.
Cette dernière va d’ailleurs laisser peu à peu sa place à Naofloor que Deschaumes souhaite faire fabriquer dans toute la France sous licence ou par développement du groupe. Cette innovation a pu voir le jour grâce un investissement de 12 M€ – soit 120 % de son chiffre d’affaires de 8,9 M€ en 2023 – pour adapter l’outil de production avec le soutien financier du programme France 2030.
Grâce à ses lignes de fabrication, la PME projette de quintupler sa capacité de production et multiplier les canaux de distribution. « Nous touchons aussi bien la GSB [grande surface de bricolage : Ndlr] que le négoce, en plus de notre vente directe via notre site internet. Nous sommes vraiment sur une distribution omnicanale et nous allons même adresser de nouveaux marchés comme celui des locataires ou de la seconde main. Avec Naofloor, nous souhaitons devenir le premier producteur de parquet massif européen en 2027 », prévient Samuel Deschaumes.