Défaillances d’entreprises : le Bâtiment résiste encore
Tous secteurs confondus, le niveau des jugements atteint un niveau deux fois inférieur à celui d'avant Covid, selon les chiffres publiés par Altares. Toutefois, relève ce dernier, des activités présentent des signes de fragilité, parmi lesquelles figure le Bâtiment.
Le 3ème trimestre 2021 a enregistré 5 311 défaillances d’entreprises tous secteurs confondus, selon les derniers indices publiés par le groupe Altares. Une baisse de 20,8 % par rapport au 3e trimestre 2020, qui porte les jugements à un volume deux fois inférieur au niveau d’avant Covid. Toutefois « des signaux de fragilisation émergent pour les PME de 10 à 19 salariés qui étaient encore épargnées au 2e trimestre » note Altares qui relève également que « certaines activités présentent des signes de fragilité ». Le Bâtiment ferait partie de celles-ci, pourtant porté par ce contexte inédit d'après-crise ?
Le second-oeuvre technique plus touché
Il résiste donc encore avec une baisse des défaillances de 20,8%, dont -7,5% pour la construction. Si le second œuvre recule globalement de- 8%, le nombre de redressements judiciaires marque une hausse de + 11%. Dans le gros œuvre, la tendance est aussi à la baisse avec -2 % mais, alerte Altares, une hausse de 16 % est enregistrée sur le segment de la construction de maisons individuelles. Inquiétude aussi sur le second oeuvre technique au sein duquel les activités d’installation d’équipements thermiques et de climatisation et de menuiserie métallique et serrurerie enregistrent toutes deux de fortes augmentations du nombre de défaillances : respectivement +55 % et +33 %. Les travaux publics et la promotion immobilière sont eux aussi en négatif avec + 12% + 21% de défaillances.
Pour Altares, ce bilan résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs dans un contexte conjoncturel pourtant dynamique : « difficultés d’approvisionnements, de recrutement et la reprise rapide qui alourdit les besoins de fonds de roulement. » entraînant « un clivage entre les entreprises qui terminent 2021 avec un niveau de trésorerie solide, au prix d’un endettement parfois fort, et les entreprises qui manquent déjà de cash pour financer la reprise. »