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Idex souffle le chaud et le froid à Nice Méridia

Grégoire Noble
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La géothermie de nappe débarque à Nice. Dans les derniers jours de novembre, la métropole de la Côte d’Azur a inauguré la centrale de production géothermique alimentée à partir de la nappe phréatique du fleuve Var. L’unité fournira des calories et des frigories à 500 000 m² de bâtiments, dont 3 500 logements, dans l’écoquartier Méridia.

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Le projet Méridia Smart Energie avait débuté en 2018, au moment où la Métropole de Nice avait confié à Idex la délégation de service public du réseau de chaleur et de froid du futur quartier Nice Méridia (ouest de la ville). Le 29 novembre 2021, Christian Estrosi (maire et président de la métropole) inaugurait la centrale de production géothermique, qui alimentera ce réseau avec 82 % de renouvelables et d’énergies de récupération pour le chaud (et 78 % pour le froid). Le chaud et le froid seront fournis à 500 000 m² de bâtiments dont 250 000 m² de tertiaire et 3 500 logements.

Afin d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande à un tarif optimal, Idex a créé une infrastructure informatique d’hypervision du réseau. Elle « optimise les consommations énergétiques bas carbone du quartier en favorisant la diminution de la demande énergétique et le lissage de la charge ». La boucle locale d’énergie pour la climatisation, le chauffage et l’eau chaude sanitaire s’appuieront sur différents systèmes de stockage de froid (sous forme de glace) et de chaud (matériaux à changement de phase). Les abonnés au réseau bénéficieront d’un taux de TVA réduit grâce au fort taux d’énergies vertes dans le mix. Christian Estrosi conclut : « Cette centrale géothermique, au cœur de notre écoquartier Nice Méridia, nous permet de réduire les émissions de CO2 de près de 4 000 tonnes/an sur notre territoire. Alors que l’Etat fixe à 50 % la couverture minimale en énergie renouvelable, ce réseau géothermique permettra (…) d’aller plus loin que la réglementation et que les recommandations avec une couverture en énergies renouvelables de 80 % ».

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Développer d’autres réseaux décarbonés partout en France

Idex précise que les infrastructures et services proposés pourront facilement être dupliqués à d’autres écoquartiers tout en s’adaptant aux évolutions réglementaires. Son président, Benjamin Fremaux, précise : « Des solutions existent pour chaque territoire, chaque ambition, à nous de créer de nouveaux modèles ». Le réseau Amorce, la Fedene et le SER souhaitent que la chaleur renouvelable soit replacée au cœur de la stratégie énergétique française : elle repose en effet sur des modèles locaux, créateurs d’emplois, durables au point de vue environnemental, à l’image du projet niçois. « Les solutions individuelles et collectives de chaleur renouvelable et de récupération (bois-énergie, géothermie, solaire thermique, biogaz, valorisation thermique des déchets, chaleur fatale) sont pourtant reléguées au second plan dans le débat public, qui est actuellement focalisé sur la question de la production d’électricité, alors qu’elles fournissent déjà 22,8 % de toute la chaleur consommée en France et que leur potentiel de développement est immense ».

G.N.

Grégoire Noble
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