PLF 2022 : quelle enveloppe pour le logement ?
Le Projet de Loi de finances pour 2022 a été présenté par Bruno Le Maire. Le sort du Logement est plutôt enviable avec un budget de 17,1 Md€ sur un total de 49,9 Md€. Le budget alloué progresse ainsi de 7% auxquels il faudrait ajouter une partie des investissements inscrits dans France Relance. Sur une enveloppe globale de 30 Md€, 7 Md€ sont fléchés en effet vers le Logement.
MaPrimeRénov’, star du budget
Vedette du programme du gouvernement, MaPrimeRénov’ devrait effectivement bénéficier de 2 Md€. Cela suffira-t-il à financer la forte demande des Français ? En 2021, on devrait parvenir à un volume de 700 à 800 000 dossiers instruits par l’Anah. Le ministère tablait sur 400 000 rénovations avec une enveloppe initiale prévue de 700 M€. Ce budget est donc une manière de pérenniser le dispositif et de donner un maximum de visibilité au marché : d’une part aux particuliers pour qu’ils programment leurs travaux, d’autre part aux entreprises pour qu’elles puissent lancer les recrutements.
Deux autres grands axes orientent le budget au chapitre du Logement, cette fois pour appuyer la politique publique d’une part sur le secteur de l’hébergement d’urgence (2,7 Md€) et d’autre part sur la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (74 M€).
La construction neuve toujours en attente
La question du logement social se donne un objectif de 250 000 logements sur 2021 et 2022, fruit de la concertation menée par la ministre Emmanuelle Wargon et les acteurs concernés. Ils devraient être financés par Action logement à hauteur de 450 millions en subventions et 250 millions de prêts supplémentaires sur deux ans, ainsi que la Banque des Territoires qui reçoit une enveloppe de 300 millions pour soutenir les organismes HLM.
Mais la grande interrogation autour du soutien au logement neuf reste en suspens. Le rapport de la Commission Rebsamem avance des pistes pour réduire les freins à la construction, mais pour l’heure le PLF n’en présente pas de traduction. Le ministère avance que des amendements à la Loi de finances pourraient être apportés, au conditionnel. En revanche déjà confirmée, l’interdiction d’installer des chaudières au fuel, à partir du 1er juillet 2022, et le refus de mettre en place, comme le demandait notamment la Fédération Française du Bâtiment, un dispositif de prime RE2020, sur le modèle de MaPrime Renov’. M.-L. B.