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Relance, Déchets, RE2020 : les industriels des matériaux de construction mobilisés

Marie Laure Barriera
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Le traditionnel bilan d’activité de l’AIMCC a été l’occasion de révéler les scénarios pour 2021, tels qu’attendus par les adhérents des fédérations membres de l’association des industriels des matériaux pour la construction. L’opportunité également de réaffirmer ses propositions pour assurer une vraie relance conjoncturelle.

« Nos entreprises ont montré à la fois leur capacité de résilience et de projection vers l’avenir. Un avenir qui sera très différent mais aussi porteur d’espoir », pour son introduction Hervé de Maistre, président de l’AIMCC (photo ci-contre) s’est voulu positif et plutôt rassurant. Le marché français des produits de construction en 2020 n’a évidemment pas échappé à la crise sanitaire, mais les chiffres montrent une belle résistance même si des contrastes marqués apparaissent d’un secteur à l’autre. L’enquête d’opinons réalisées auprès des adhérents reflète aussi bien l’activité du Bâtiment que des Travaux Publics. Or l’on sait que ces deux secteurs n’ont pas repris les chantiers au même rythme. De même, les contraintes de précaution sanitaire n’ont pas affecté de la même façon les chantiers du gros œuvre, du second œuvre et les équipementiers. Leurs cycles s’avèrent donc différents sur cette année particulièrement chaotique.

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Activité 2021 ? Des visions partagées !

Pour 2021, il est assez difficile de généraliser la vision des entreprises. (voir graphes ci-dessous) Plus d’un tiers des organisations prévoient une stabilité de leurs d’activités, 39 % s’attendent à une hausse d’activité mais encore 23% à une baisse. Interrogés cette fois sur l’évolution comparée à 2019, les adhérents de l’AIMCC se partagent entre quasi-stagnation pour 32,2%, retrait pour 55 %, et seulement 10% misant sur une progression. Le retour à un niveau équivalent à 2019 ne semble donc pas être pour cette année...

Par secteur d’activité, les points de vue sur l'avenir proche divergent fortement. En Gros-Œuvre, 60 % des professionnels parle de stabilité et 30 % de progression. En Second-Oeuvre, ils sont plus partagés : 32 % tablent sur une baisse, 31% sur la stabilité et 38 % sur une hausse. Ce sont en définitive les Équipementiers qui se montrent les plus optimistes avec 80% qui s’attendent à une hausse, et 20 % à une faible baisse.

Dans leur globalité, les points de vue ne sont pas franchement optimistes quant à un vrai rebond en 2021. Pour l’AIMCC, ils sont le reflet d’un contexte conjoncturel général qui reste très incertain, mais aussi de freins plus structurels que l’association aimerait voir lever. Si pour la rénovation des logements le Plan de relance va dans le bon sens, elle souhaiterait une même ambition au service de la construction neuve, et plaide par exemple pour « la mobilisation de l’épargne privée vers les projets de transformation des bureaux en logements ».

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RE2020 et REP : des sigles qui divisent !

Hors conjoncture, deux autres grands sujets occupent déjà pleinement l’association, comme d’ailleurs l’ensemble des acteurs du Bâtiment. Le premier : le projet de la RE2020. Tout en réaffirmant son adhésion aux grands objectifs de décarbonation du Bâtiment et au calendrier d'application, l’AIMCC souhaite que les discussions se poursuivent avec le gouvernement autour des contre-propositions sur notamment les méthodes de calculs de l'ACV dynamique.

Second dossier majeur, la mise en place du filière REP Construction pour 2022. « Notre état d’esprit qui guide nos réflexions, a expliqué Hervé de Maistre, est de construire une réponse à la loi, économiquement supportable et la plus efficace, dans le temps extrêmement contraint de mise en place par rapport à des volumes à traiter d'une ampleur sans précédent. C’est un vrai défi ».

Pour tous ces sujets, Hervé de Maistre affiche une confiance résolue dans la capacité de la filière à avancer, à trouver des solutions, une confiance aussi dans la volonté des pouvoirs publics à discuter et négocier, en pleine conscience des enjeux et du contexte économique où le moindre imprévu peut venir fragiliser un début de croissance.
(Marie-Laure Barriera)

Marie Laure Barriera
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