[Apprentis] Une prime d’embauche pour soutenir l’emploi
EN PHOTO • Alors qu’au moins 700 000 jeunes diplômés (niveau CAP et au-delà) devraient arriver sur le marché du travail à la rentrée, l’État veut soutenir l’emploi, mais également consolider la croissance de l’apprentissage : +16 % sur l'année scolaire 2019-2020.
[Zepros Bâti] À partir du 1er juillet prochain, le gouvernement élargit le dispositif d’aide unique pour l’embauche d’un apprenti aux entreprises de plus de 250 salariés. L’État versera aux employeurs jusqu’à 8 000 € par jeune recruté(e).
Mi-figue, mi-raisin ? Alors que deux fédérations du BTP (la FFB et la FNTP) ont lancé « un cri d’alarme » le 9 juin pour que le gouvernement « sauve l’emploi partout en France », le 3e projet de loi de finances rectificative depuis le début de la crise sanitaire n'entend pas passer sous silence la formation professionnelle. Et en particulier l’apprentissage. À l’issue d’une réunion interministérielle avec les partenaires sociaux (patronat et syndicats) qui s’est tenue à l’Élysée le 4 juin dernier, Muriel Pénicaud a annoncé des mesures de soutien auprès des entreprises.
Sur son compte Twitter, la ministre du Travail a évoqué « une aide exceptionnelle à l’embauche » afin de soutenir un peu plus l’apprentissage ; notamment dans la filière du BTP. Estimant que « les jeunes ne seront pas la variable d’ajustement de la crise », la première DRH de France a officialisé une série de mesures pour inciter les entrepreneurs à embaucher des apprentis. Pour tout recrutement qui interviendra entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, l’aide sera de 5 000 € pour les jeunes de moins de 18 ans. Ce montant atteindra les 8 000 € pour un(e) apprenti(e) adulte. Réservée jusqu’à présent aux entreprises de moins de 250 salariés, le système est désormais étendu à toutes les entreprises. Actuellement, ces TPE et PME de moins de 250 salariés perçoivent une somme de 4 125 € par apprenti(e) recruté(e). En outre, si elle ne concernait jusqu’à présent que les apprentis préparant un diplôme de niveau inférieur ou égal au Bac (CAP, BEP, Bac Pro), cette aide permet maintenant de préparer des diplômes jusqu’à la licence professionnelle. Selon la Rue de Grenelle, ce dispositif de relance devrait avoir un « coût quasi-nul » pour les employeurs. Représentant, a priori, « un coût supplémentaire supérieur à un milliard d’euros », c’est aussi le premier pilier d’un plan plus vaste en faveur de l’emploi des jeunes qui, lui, devrait être annoncé d’ici au 14-Juillet. S. V.