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BMI en mode reconquête

Marc Wast
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Depuis les rachats de Icopal/Siplast en 2016 et de Monier en 2017 par le groupe américain Standard Industry, il s’est passé du temps pendant lequel les informations étaient plutôt rares. Zepros a pu s’entretenir avec Laurent Fischer, le PDG de BMI France, en charge des affaires de ces marques emblématiques du bâtiment.

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La première interrogation logique concerne la gestion de la crise du Covid-19. Pour Laurent Fischer, « nous avons été confrontés aux mêmes problématiques que les autres industriels du secteur mais le plus important pour nous, est de garder le meilleur de cette crise pour construire l’avenir. Même si nous avons été impactés par ce coup d’arrêt, l’actionnariat privé du groupe nous permet d’attendre des jours meilleurs dans une certaine sérénité ».
D’ailleurs, selon l’analyse du dirigeant, pour l’activité du toit en pente, la reprise s’avère assez forte, d’un niveau presque comparable à celui de la même période de l’année dernière. Par contre, les gros chantiers d’étanchéité sont toujours très perturbés du fait d’une mise en sécurité plus complexe.

Conforter les valeurs sûres
Leader européen des solutions de toiture, BMI souhaite conforter et améliorer ses positions sur le territoire national. Précurseur dans la proposition de solutions complètes pour la toiture en pente, le marché très concurrentiel et les quelques errements en termes de communication pour la marque Monier ont un peu érodé sa part de marché en France. « Nous sommes fiers de nos points différenciants et continuons à investir sur les valeurs fortes de la tuile béton, revendique Laurent Fischer. Même si la tenue de la teinte dans le temps peut être un frein pour certains maitres d’ouvrage, notre département R&D est à l'œuvre afin de répondre à cette objection bien compréhensible et redonner à la tuile béton toutes ses lettres de noblesse. Et pour ceux qui seraient toujours réfractaires, nous proposons depuis longtemps une gamme de tuiles terre cuite de grande qualité ».
Aucun souci dans le domaine de l’étanchéité où l’image de Siplast, extrêmement forte chez les étancheurs, permet de garder une place enviable sur le marché national. « Nos gammes Star 4 et Star 5 permettent une réponse à presque toutes les configurations de chantiers, spécialement Star 4 qui, avec sa mise en œuvre à froid s’avère très compétitive face aux solutions alternatives comme l’EPDM », explique encore le patron

Des développements en cours
Au sujet de l’étanchéité synthétique, Laurent Fischer note qu’elle ne se développe pas tant que ça dans notre pays. « Dans le groupe, nous connaissons bien cette technique puisque notre maison-mère est américaine. Si la durabilité de l’EPDM ne peut être soumise à la critique, il n’en est pas toujours de même pour sa mise en œuvre, surtout quand il s'agit de points singuliers comme les relevés. Pour l’étanchéité des toitures complexes, la solution bitumée reste la plus adaptée et la plus fiable ».
Quand on parle de solution complète pour la toiture, on ne peut passer à côté du solaire qui aiguise l’appétit de tous les acteurs du secteur, avec des techniques diverses. « Pour les toits plats, nous proposons déjà notre système iNova PV en partenariat avec EPC Solaire. À ce sujet, nous sommes en attente d’un Avis technique qui devrait arriver avant la fin de l’année. Pour les toits en pente, la volonté du groupe est réelle de proposer une solution qui réponde aux attentes du marché. Celle-ci devrait être concrétisée en 2021 », conclut Laurent Fischer.

Marc Wast
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