Clim+ : Yannick Merlet s’en va, Mélina Rollin aux commandes
Alignant une trentaine d’agences mi-2016, l’enseigne spécialisée en génie climatique s’appuie désormais sur un réseau de 56 points de vente sur le territoire. Entré en 2006 chez Clim+, l’ancien directeur général Yannick Merlet vient de partir en retraite avec la satisfaction du « devoir accompli ». Son, ou plutôt sa successeure ? Mélina Rollin, l’ex-pilote de la supply chain de SGDB France.
Il a fait le “job” ! Qui ça “il” ? Yannick Merlet. Après quatorze ans et huit mois passés aux manettes de Clim+, l’ancien pilote de ce réseau de SGDB France vient de faire valoir ses droits à la retraite. Dans une courte vidéo postée sur LinkedIn en fin de semaine dernière, l’ancien patron de l’enseigne tire sa révérence…
« Ravi » et avec « la satisfaction du devoir accompli ». Sans prétention… aucune ! Sous sa direction, l’ETI intégrée – fondée en 1993 à quelques encablures du Capitole toulousain, puis absorbée par la Compagnie Saint-Gobain – a quasiment doublé de taille en nombre de points de vente. De 31 sites lors de son arrivée chez Clim+, le distributeur alignait 55 points de vente au 31 décembre 2020 : un objectif 2020 (50 sites prévus) atteint.
Bien que programmées avant la crise de la Covid-19, ce sont donc cinq nouvelles ouvertures à l’issue du premier confinement qui avaient été officialisées. À la rentrée 2020, rebelotte : le cinquante-troisième Clim+ s’installe à Champniers, près d’Angoulême, pour renforcer la présence de l’enseigne avec un deuxième site charentais. Le cinquante-cinquième point de vente débarque à Corbeil-Essonnes (91) courant janvier 2021. Quant au cinquante-sixième site, c’est à Angers que Clim+ a jeté son dévolu pour s’y installer tout début février.
EN PHOTO • De juillet 2006 à début février 2021, Yannick Merlet aura été le directeur général de l’enseigne Clim+. En un peu moins de quinze ans, il a porté le réseau de 31 à 56 agences sur le territoire.
Le “Monsieur Plus” de Clim+ ?
C’est donc par vidéo interposée que Yannick Merlet a tiré sa révérence vendredi dernier. Revenant brièvement sur son parcours au sein de Clim+, l’ancien ATC aura gravi tous les échelons dans l’enseigne créée en 1993 avant son rachat par la Compagnie Saint-Gobain.
En « deux mots », il décrit la vocation d'un réseau spécialisé. À savoir un nécessaire « engagement » et la « satisfaction des clients ».
S’il s’agit des « deux maîtres mots » pour qualifier la raison d’être de Clim+, c’est quoi qu’il en soit le moins qu’un installateur, un frigoriste, un artisan ou un grand compte est en droit d’attendre de son grossiste…
Au passage, l’ex-DG qui part “se mettre au vert” aux confins du Périgord et du Quercy, rappelle la raison d’être de l’enseigne : « Clim+ : le plus qui fait la différence pour votre entreprise » – un leitmotiv en même temps que la signature du distributeur. Son message à l’attention de l’interne ? Un "simple" « Merci ! » remplie d’une émotion, forcément, contenue.
Quant à l’avenir du réseau ? Il appelle ses quelque 250 anciens collaborateurs et collaboratrices à « continuer à vivre cette belle expérience, cette belle histoire […]. Le livre n’est qu’à moitié fait… ». À Plaisance-du-Touch, en périphérie de la “Ville Rose”, le “Monsieur Plus” de Clim+ va – sans doute, peut-être – déjà manqué aux équipes. Sur LinkedIn, les messages de sympathie et de remerciements ont afflué. En attendant, Yannick Merlet a, en toute logique, adresser toute sa « confiance » à son successeur. En fait, sa successeure. Rue Sirven, au siège toulousain du distributeur, c’est désormais une femme qui occupe le bureau de l’ex-directeur général : Mélina Rollin.
EN PHOTO • Depuis début janvier 2021, Mélina Rollin a pris la succession de Yannick Merlet à la tête de l’enseigne Clim+. Dans ses bagages, elle apporte une expertise très axée supply chain, mais pas que… De mai 2016 à fin 2020, elle a dirigé la supply chain de SGDB France pour approvisionner en just-in-time « plus de 2 000 points de vente » au travers de ses dix enseignes qui revendiquaient en 2019 un CA ventes d’environ 7 Md€ HT. Auparavant, Mélina Rollin aura passé huit ans chez Majencia – rebaptisé mi-2019 Novy Styl-Majencia (ex-Ronéo, fabricant de mobilier de bureau). Avec un périmètre de compétences plutôt étendu : achats, logistique amont et aval, conception produits, DSI, marketing ou encore reconfiguration du réseau, plan de transport et services additionnels clients… La relève est d’ores et déjà dans les starting-blocks.
Parité femmes-hommes ?
Dans une filière encore un peu machiste, mais qui se féminise au fil de l'eau, l'arrivée de Mélina Rollin est peut-être un signe... Mais aussi un “clin d’œil” au souhait du groupe Saint-Gobain de répondre aux enjeux de la parité hommes-femmes ; comme, dorénavant, toute entreprise du CAC 40. A minima, 40 % de femmes doivent siéger dans leurs conseils d’administration. N'empêche ! En France, la loi Copé-Zimmerman de 2011 a encore du chemin à faire.
Selon le dernier rapport d’Oxfam France publié en juillet 2020, « au sein des grandes entreprises du CAC 40, les inégalités femmes-hommes sont légion ». Le meilleur élève 2020 ? Danone avec un taux de 42,9 % du “beau sexe” siègeant au CA des sociétés cotées en Bourse. Allez, Messieurs, encore un effort ! Humaniste invétéré, Jean-Baptiste Colbert, le fondateur en 1665 de la Manufacture des Glaces, et donc de la Compagnie Saint-Gobain, aurait sans doute acquiescé.
En attendant, Mélina Rollin aura pour mission de poursuivre la rédaction du livre laissé « à moitié fait » par Yannick Merlet, dans un contexte de mutations technologiques en écho à l'évolution des réglementations et des moteurs de calcul (entre autres, la RE 2020 pour laquelle les Pouvoirs publics tentent de mettre l'ultime touche… finale !). Mais aussi dans un climat socio-économique pollué par une crise sanitaire qui ne veut plus en finir…