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Construction hors-site : les conditions d'une croissance en France

Marie Laure Barriera
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« Une tendance constructive prometteuse » : ce pari sur l'avenir du marché du hors-site est-il corroboré par les chiffres ? C'est ce que pensent en tous cas les initiateurs du 1er baromètre* dédié à ce secteur que sont Batimat, Campus Hors-Site, avec le soutien du Plan d’Investissement d’Avenir, et TBC Innovations.

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Les chiffres disponibles pour le moment sur la France faisaient état en 2019, d'un chiffre d’affaires de 854 M€, pour 3 688 salariés et un volume de 439 000 m² d’unités implantées pour ce mode de construction qui repose sur la conception et préfabrication en atelier ou en usine, des éléments assemblés ensuite sur chantier.

La première photographie prise par ce nouveau baromètre a vocation à mesurer annuellement « l’évolution des pratiques autour de cette méthode qui a déjà conquis un certain nombre d’acteurs mais qui reste encore à déployer plus largement. »

Petits logements neufs et éléments de gros-oeuvre majoritaires
Le premier enseignement tiré du baromètre* dévoile que 47 % des professionnels qui ont répondu à l’étude ont déjà eu recours au hors-site pour leur chantier. Ce sont à 71 %, pour les éléments de gros-oeuvre, et dans 35% des projets, des réalisations inférieures à 1 000 m². Des expériences majoritairement réalisées dans le neuf et dans le logement en petit collectif ou maison individuelle.

Les professionnels expérimentent le hors-site plutôt dans le neuf et pour les projets de logements, notamment pour du petit collectif et pour des maisons individuelles avant d’envisager de le généraliser pour leurs chantiers.
Alors que dans d'autres pays le hors-site est déjà largement à l'oeuvre dans la construction, la France accuse un vrai retard sur le sujet. Quels sont les freins à son développement ?

Les freins : avant tout une question de méthode
Prenant appui sur les réponses à l'enquête, Hervé Rebollo, CEO de Campus Hors-Site** résume : « La difficulté provient essentiellement du fait que les projets n’incluent pas le hors-site dès leur conception. Cela crée des difficultés organisationnelles et de communication entre les différents intervenants. » Car le hors-site nécessite une petite révolution dans le Bâtiment, celle d'adopter ene démarche bien plus collaborative. Et si la majorité des répondants y voient un procédé d'avenir (71%), auquel ils auront eux-mêmes recours (82%), quelques chiffres révèlent qu'il y a encore un grand travail d'information et d'accompagnement des professionnels à fournir : 65% évoquent ainsi le manque de connaissances sur les procédés et 51% ne maitrisent pas l’écosystème des acteurs présents sur le marché.

(*200 répondants en juin 2021 – 42 % maîtrise d’oeuvre, 41 % maîtrise d’ouvrage, 17 % fabricants)

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A propos

Le Hors Site au programme de Batimat : La construction Hors-Site bénéficiera sur le salon d'un espace, trois fois plus important qu’en 2019, au sein du Pavillon 1 du Parc Paris Expo de la Porte de Versailles. Un "Grand Colloque" et des ateliers spécifiques seront également proposés pendant les jours du salon.

**A propos de Campus Hors Site : Campus Hors Site, créé en 2019 sur un modèle existant en Angleterre depuis cinq ans (la Offsite management school https://www.supplychainschool.co.uk) et financé par des partenaires privés et publics, est une école de formation innovante ciblée sur la formation dans le domaine de l’industrialisation du bâtiment.

À propos de TBC Innovations : TBC Innovations est une société de Conseil et d’Etudes spécialisée dans l’Innovation pour le bâtiment.

Marie Laure Barriera
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