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Du carburant dans le moteur de la rénovation des bâtiments

Marie Laure Barriera
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Les interventions, à quelques jours d’intervalle du Premier ministre et de la ministre du Logement devraient redonner un peu plus d'espoir au Bâtiment . Si les mesures concrètes n'ont pas encore été précisées, du moins, Emmanuelle Wargon a-t-elle dévoilé au micro d’Europe1, le montant des investissements publics supplémentaires sur lesquels pourrait compter la filière : soit une enveloppe comprise entre 4 et 5 milliards d’euros. Objectif : donner de l’air aux entreprises et artisans pour relancer les chantiers de construction et surtout accélérer les projets de rénovation.

Le plan de relance qui se dévoile peu à peu fait la part belle à la transition écologique. Dans le vaste champs des annonces, la rénovation énergétique devient l'un des leviers phares de la reprise. Sur ce dossier, Emmanuelle Wargon, nouvelle ministre du Logement a tout récemment donné deux axes prioritaires : d'une part le soutien aux projets des ménages et d'autre part, l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics, notamment, « des hôpitaux, écoles et universités », car a-t-elle expliqué sur Europe 1 « quand on rénove massivement les bâtiments publics (...), quand on aide les particuliers à faire des travaux chez eux, on soutient un secteur économique et on avance vers une économie plus verte ».

Concilier économie et écologie, le nouveau fil rouge du gouvernement Castex.
Une orientation martelée par le premier ministre dans son discours de politique générale prononcée le 15 juillet devant l’Assemblée Nationale. « Le plan de relance proposera de mobiliser plus de 20 milliards d'euros pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les technologies vertes de demain comme les batteries, pour mieux recycler et moins gaspiller », a-t-il annoncé en réaffirmant par ailleurs son ambition de voir la France « redevenir une grande Nation industrielle grâce et par l’écologie ». Et d'enjoindre les entreprises à évoluer en s’appuyant sur « les investissements massifs du pacte productif ».

Les territoires, fer de lance de l'écologie et de la reprise économique
Enfin, ce discours a également été l’occasion de rappeler la place prépondérante qu’il entendait donner aux territoires pour réussir ce défi écologique.
« D’ici la fin de 2021, tous les territoires – les intercommunalités en milieu rural ou périurbain – les communes ou les agglomérations dans les zones urbaines – devront être dotées de contrats de relance et de développement écologiques avec des plans d’action concrets, chiffrés, mesurables ». Parmi les actions à mener : la lutte contre l’artificialisation des sols, l’équipement des toitures photovoltaïques, la promotion du tri sélectif, la lutte contre les gaspillages, ou encore la promotion des énergies renouvelables, les économies d’eau, d’énergie et d’éclairage public ...

Citoyens, entreprises, territoires : c'est un appel à la mobilisation générale qu'a lancé Jean Castex pour relever l'ensemble de ces défis, dans un contexte économique plus que complexe. Mais aussi face à un calendrier resseré. « Nous avons 600 jours devant nous. 600 jours pour protéger les Français, leurs emplois et leur pouvoir d’achat face à la crise. 600 jours pour réinventer nos façons de faire et mettre l’écologie au coeur de notre action et de nos territoires. 600 jours pour rétablir l’autorité de l’Etat et préserver notre pacte social. 600 jours pour bâtir les fondations de la France de demain. »

Marie Laure Barriera
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