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Guy Cotten : quand la marque jaune fait sa transition “verte”

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Quo] Depuis mi-2019, la marque au mythique ciré jaune a emménagé dans une nouvelle usine près de Concarneau (Finistère) afin d'accroître ses capacités de production. Elle en a profité pour améliorer son empreinte carbone.
« On doit être un peu fou ! Car nous sommes, sans doute, la seule entreprise de confection en Bretagne à construire... une usine neuve. » En évoquant de la sorte leur projet dans les colonnes de la presse régionale courant 2018, Nadine Bertholom-Cotten, à la tête de l’entreprise familiale, et son mari François Bertholom, chargé des achats, réaffirmaient leur attachement au ”Made in Breizh“ (produit en Bretagne). Après avoir investi près de 5 M€ (dont 30 % pour renouveler le parc de machines), la PME dispose aujourd’hui d’une unité de production flambant neuf d'environ 4 500 m² à Trégunc, près de Concarneau, et conçu « dans une démarche de qualité au quotidien », revendique aujourd’hui le management.D’une part, la marque y a regroupé son atelier de coupe et les lignes de fabrication. Avec, à la clé, un aménagement de l’usine finistérienne jugée « plus rationnel », la réorganisation des espaces et une « meilleure ergonomie de travail » pour les 80 salariés du site (sur un effectif de 150 en France)… En déménagement d’à peine 500 mètres de son ancien bâtiment historique, les équipes de Guy Cotten auraient déjà bénéficié d’« une productivité largement améliorée », tout en augmentant les capacités de production pour « répondre aux carnets de commande bien remplis », assure-t-on dans l’entourage de la direction – sans, pour autant, fournir de chiffres à l'appui. Néanmoins, l'entreprise souligne, au passage, que tout a été mis en œuvre « pour maintenir le savoir-faire de notre marque en France ». Une campagne de recrutements est d’ailleurs en cours.
D’autre part, dans une logique de production dite “équitable” et “circulaire”, le fabricant garantit par ailleurs que 95 % de ses fournisseurs de matières sont « français ou européens ». À l’image d’autres industriels du secteur textile, sa stratégie en matière de recyclage s'est également renforcée. Par exemple, la mise en place de consignes sur les rouleaux de carton recevant le tissu roulé et qui peuvent ainsi être « réutilisés jusqu’à une dizaine de fois ». Ou encore la récupération des cartons d’emballage et du polypropylène utilisé pour la coupe du tissu. Enfin, l’usine de Trégunc a bénéficié de la pose de 596 m² de panneaux solaires. « De fabrication 100 % française », tient à préciser un porte-parole de la marque. L'installation d’une capacité de 100 kWc permettrait déjà de générer 70 % de la consommation d’électricité pour le fonctionnement des lignes de production.


GUY COTTEN • CHIFFRES-CLÉS

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• 15,9 M€ HT de chiffre d’affaires en 2018 dont environ 40 % à l’export• 3 sites de production : 2 en France à Trégunc (Finistère) et Landaul (Morbihan), 1 à Madagascar• 70 % de la production réalisée en France (en volume)
• Environ 300 références produits dont des vêtements haute-visibilité pour le BTP (EPI de catégorie II)• 450 000 à 460 000 articles confectionnés par an(Source : Guy Cotten)
Stéphane Vigliandi
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