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La désinfection par rayons UV, une partie de la réponse

Grégoire Noble
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La résistance du coronavirus SARS-CoV-2 sur les surfaces est une question épineuse : quelques minutes, plusieurs heures voire des jours entiers selon les supports ? Les spécialistes hésitent mais la question du nettoyage fréquent et approfondi des espaces partagés apparaît comme indispensable dans la lutte contre la maladie. Dans ce contexte, les experts de l’assainissement par rayonnement UV-C se manifestent pour proposer des solutions adaptées à d’autres secteurs que ceux où cette technologie efficace est déjà employée : agroalimentaire, piscines, hôpitaux… Quelques secondes d’exposition suffisent en effet à désactiver le coronavirus, mais également d’autres pathogènes qu’il s’agisse de bactéries ou de moisissures. Les rayons ultraviolets, invisibles à l’œil humain, s’attaquent en effet à l’ADN et le dénaturent rapidement. Eric Lechat, fondateur d’Eries explique : « Un balayage lent de 2 secondes assure la destruction de 99 % du virus et en même temps de 99,9 % des microorganismes présents ».

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Les solutions proposées (boîtiers fermés pour petits équipements, luminaires fixes, appareils à balayage manuels, robots autonomes) sont sans contact, n’utilisent aucun procédé chimique et ne chauffent pas les surfaces ni les pièces dans lesquelles elles sont actives. Le Syndicat de l’Eclairage souligne : « Devant l’ampleur de la crise sanitaire, nous voyons aujourd’hui ce type d’installation se multiplier. Du point de vue sanitaire c’est une bonne nouvelle, car les UV-C vont participer à la lutte contre le Covid-19. Néanmoins, le rôle du Syndicat est de rappeler que cette technologie doit être employée avec précaution ». Les radiations UV à haute énergie peuvent en effet provoquer des lésions sévères aux personnes non protégées (surtenue couvrante, lunettes ou visière filtrantes et gants vinyle ou butyl). Chez Eries, on insiste également sur la sûreté des équipements : « Tous les appareils de désinfection par UV-C ne se valent pas. Or si le niveau de sécurité n’est pas suffisant, il risque d’y avoir de nombreux accidents dans les années à venir. Il est aussi important de mettre l’accent sur les précautions d’emploi, car ces méthodes de désinfection sont dangereuses pour la peau et pour les yeux ». La société propose toute une gamme de lampes, mobiles ou fixes, pour traiter les petits outillages, les machines et les salles jusqu’à des surfaces pouvant atteindre 40 m². Certains intègrent des systèmes de coupure en cas de détection de personnes et des avertisseurs lumineux de fin de cycle.

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C’est aussi le cas des produits signés UVescence (filiale de FlexLedLight), une startup qui revendique 15 ans d’expérience dans le domaine et qui déclare avoir adapté ses luminaires UV-C de salle d’opérations à la vie quotidienne : commerces, bureaux, ERP, collectivités… Prêts à poser, les équipements possèdent des tubes Philips et ressemblent à des tubes néons classiques. Qu’ils soient en applique, en dalle de plafond ou sur rails, tous intègrent une gestion à distance. « Pour se garder du champ lumineux invisible, les télécommandes sont temporisées et les luminaires possèdent des détecteurs de mouvements qui les éteignent en cours de cycle. Des liaisons réseau peuvent être établies avec les GTB », explique Pierre Edelman, le directeur associé. La société, qui livrera ses matériels à partir du mois de juin, insiste également sur l’aspect recyclable des luminaires UV. Une précision importante au moment où le devenir des masques et lingettes pose question pour l'environnement.

G.N.

Grégoire Noble
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