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L’hydrogène intéresse de plus en plus les investisseurs

Grégoire Noble
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[Zepros Energie] En quelques jours, deux sociétés françaises impliquées dans la production d'hydrogène ou dans son stockage pour palier à l'intermittence des EnR ont bénéficié d'investissements conséquents de la part de fonds ou sur le marché boursier. Une marque d'intérêt de la part des investisseurs qui y voient une solution d'avenir dans le cadre de la transition énergétique.

Lhyfe, producteur d’hydrogène « vert » – par opposition à l’hydrogène gris, obtenu en utilisant une source d’énergie fossile – a été sélectionné par BpiFrance pour bénéficier du soutien du fonds Deeptech. En plus des 2,8 M€ déjà investis pour créer son centre de R&D en Vendée, la société pourra débloquer 5,5 M€ supplémentaires pour assurer son développement sur les trois années qui viennent. Le but sera de prouver qu’un électrolyseur peut bien être connecté directement à une énergie intermittente tout en étant rentable économiquement. Dans les mois qui arrivent, Lhyfe entend nouer des partenariats avec des organismes français et internationaux, dont le CEA d’où sont issus 5 de ses membres.

Autre acteur français du secteur, McPhy Energy, qui conçoit des électrolyseurs mais également des systèmes de stockage et de distribution d’hydrogène, vient de se distinguer en Bourse. Depuis le début de l’année et malgré la crise du coronavirus, l’entreprise a vu son titre s’envoler de +55 % dont +20 % en deux jours. La raison ? Deux avis de recommandations successifs d’analystes qui jugent que le secteur de la transition énergétique est porteur mais que le titre du spécialiste français était sous-valorisé par rapport à ses concurrents étrangers comme NEL (Norvège) ou ITM Power (Grande-Bretagne). La société drômoise est pourtant impliquée dans un des plus grands projets de production d’hydrogène décarboné d’Europe, porté par les néerlandais Nouryon (chimiste de spécialité) et Gasunie (transport de gaz). Une unité de production de 3 000 tonnes/an doit être implantée à Delfzijl (nord des Pays-Bas), bénéficiant d’un important financement européen de 11 M€.

Deux exemples de la bascule qui se fait dans le monde de l’énergie et de l’économie toute entière vers l’hydrogène décarboné, vecteur nécessaire entre des renouvelables intermittentes comme le solaire photovoltaïque ou l’éolien et le transport à longue distance et le stockage d’énergie , plus simple à réaliser pour un gaz que pour des électrons.

G.N.

Grégoire Noble
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