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Sika étanche mais isole aussi

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] Le groupe suisse Sika rappelle qu'il possède une activité toiture encore méconnue en France. Une offre qui repose sur différentes technologies de membranes synthétiques, bitumineuses ou liquides, et qui intègre désormais également des isolants thermiques. Tour d'horizon.
La société Sika est davantage connue pour ses colles et mortiers ou ses additifs pour le béton. Cependant, une grande partie de son activité est liée à l’étanchéité, qu’elle soit souterraine (tunnels, réservoirs, piscines) ou relative aux toitures. Philippe Domange, le responsable Technique & Marketing rappelle : « L’activité toiture est peu connue en France. Nos disposons de différentes technologies : des membranes synthétiques (PVC et FPO), du bitume (SBS et APP), de l’étanchéité liquide (acrylique, PU mono et bi-composants), des isolants thermiques (EPS, XPS et PIR) et des accessoires (pare-vapeur, fixations...) ». La marque avance une idée de cohérence de cette offre complète d’étanchéité afin de pouvoir répondre à tous les cas de figure, qu’il s’agisse du type de support (béton, bois, bac acier) ou de la géométrie et de l’utilisation des lieux. Philippe Bonnet, le directeur des ventes Toitures, explique : « Il y a une évolution des toitures-terrasses par exemple, avec de nouveaux besoins de végétalisation, de production photovoltaïque, d’accessibilité... Et de nouvelles problématiques climatiques ou de pollution ».

Végétaliser, produire de l’électricité, accroître la performance thermique...

Sika propose donc des membranes en matériaux synthétiques (PVC plastifiés et FPO), assemblées par soudure à l’air chaud et fixées mécaniquement, par adhérence ou par lestage. Les solutions permettent de répondre aux besoins des bâtiments industriels (logistique, stockage, grandes surfaces) et aux toitures techniques où sont positionnés des équipements comme les climatiseurs ou les panneaux solaires, qui doivent demeurer accessibles par des techniciens. Pour végétaliser, le groupe suisse a développé trois systèmes différents où le substrat déposé en vrac est ensemencé sur place ou recouvert de rouleaux de végétaux déjà verts, soit enfin déposé dans des cassettes pré-cultivées. Pour l’association avec le solaire, Sika s’adapte également à la pente des toitures : il est possible de réaliser de l’intégré simplifié au bâti, posé à la surface du toit, ou d’implanter des panneaux inclinés, orientés vers l’est/l’ouest ou le sud. Dans les deux cas, l’entreprise offre des solutions de raccordements thermo-soudés afin de ne pas percer l’étanchéité.
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Quant aux questions d’isolation, l’industriel s’est associé à Recticel pour proposer des panneaux de mousse PIR (poly-isocyanurate), un isolant léger et performant (son lambda n’est que de 0,022 W/m2.K). Le produit, sous avis technique, peut se voir adjoindre un écran en laine de roche pour répondre à la réglementation incendie des établissements recevant du public. « Il sera vendu en direct par Sika pour les toitures acier – aux membranes fixées mécaniquement – dont les surfaces sont plus grandes que les toitures béton », précise le responsable Technique & Marketing. La marque ajoute que les personnels des entreprises d’étanchéité pourront être formées dans l’un des deux centres français (au Bourget ou en région lyonnaise). Mais quelles sont les raisons de cette incursion dans l’isolation ? Philippe Domange analyse : « Le coût des composants d’un système de toiture se décomposent de la façon suivante : membranes 25 %, isolant 30 à 50 % et pare-vapeur plus accessoires 20 à 45 % ». La société trouvera donc un nouveau relai de croissance dans cette association étanchéité-isolation.
G.N.
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Le marché français de l’étanchéité

Chaque année, 30 millions de m2 de toiture sont étanchés en France. Ce marché est largement dominé par les solutions bitume (73 % y compris 4 % d’asphalte). Les membranes synthétiques (PVC, FPO/TPO, EPDM, ECB/EVA...) représentent un quart du marché (25 %) tandis que l’étanchéité liquide, pour les rénovations et petites surfaces, n’atteint que 2 %. Ce marché hexagonal représente 1/10e du marché européen. Ce dernier est réparti différemment entre solutions bitume (63 %) et membranes polymères (37 %).
Grégoire Noble
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