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VivaTech 2019 : les petites cellules grises en ébullition

Grégoire Noble
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Le salon Viva Technology, qui s’est tenu du 16 au 18 mai à la porte de Versailles (Paris), était l’occasion pour les professionnels et le grand public de découvrir les toutes dernières avancées technologiques dans tous les domaines et notamment les matériaux de construction, l’impression 3D ou les énergies renouvelables. Coup d’œil sur certaines pépites.

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Dès l’entrée du parc des Expositions de la porte de Versailles, les visiteurs sont accueillis par un surprenant arbre solaire baptisé « eTree » qui a troqué ses feuilles vertes pour des panneaux photovoltaïques semi-translucides. Grâce à ces capteurs hi-tech, il produit de l’électricité décarbonée qui servira à recharger les portables des passants, à alimenter une borne WiFi et une tablette interactive offrant des contenus gratuits pour les touristes ou à éclairer les alentours grâce à des LEDs, une fois la nuit tombée. Cet équipement urbain de nouvelle génération, peut-même se doter d’un point d’eau potable afin d’en faire une véritable oasis dans la jungle urbaine, où badauds et animaux domestiques pourront se reposer à l’ombre de ses cellules photovoltaïques. Le ton est donné : à VivaTech 2019 les hautes technologies se doublent de solidarité et de durabilité.
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Sur l’impressionnant stand du groupe Bouygues Construction, où se trouvent des éléments de chaussée lumineux ou photovoltaïques, ainsi qu’un petit exosquelette destiné à soulager les manipulateurs de lourds outillages pneumatiques, on découvre avec émerveillement les derniers progrès réalisés dans l’impression 3D. C’est la jeune pousse Soliquid qui fait la démonstration de son talent avec un bras robotisé qui imprime une forme complexe dans un aquarium rempli de résine en quelques instants. Amaury Thomas, le fondateur, explique : « Nous avons pris le meilleur de chaque technologie du béton, banches et imprimante 3D. Ici, le gel agit comme un moule et soutien la structure grâce à sa densité étudiée, tandis que la tête d’impression amène de la rapidité et la liberté dans la géométrie des éléments ». La startup développe une version XXL de cette technologie qui sera capable de produire des structures en béton fibré ultra-hautes performance, en quelques minutes, dans une cuve de grandes dimensions. L’étape de séchage avant de pouvoir manipuler ces objets aux formes complexes, dictées par l’optimisation topologique (l’utilisation de moins de matière possible), ne dure que quelques heures, ouvrant la voie à des impressions en série.
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L’économie des ressources est également la préoccupation de la jeune pousse MaTerr’Up dont le crédo est de valoriser les terres excavées des chantiers pour les transformer en béton d’argile structurel. A l’aide d’un procédé totalement chimique, réalisé à température ambiante au moyen d’un liant breveté, les ingénieurs obtiennent un matériau de construction aussi performant que du béton issu de ciment Portland, le carbone en moins ! Sans étape de cuisson, et sans besoin d’évacuer les déblais puis de faire venir des camions toupies pour couler du béton classique, le béton d’argile se montre particulièrement intéressant pour la construction à faible empreinte environnementale, comme elle se préfigure avec la prochaine RE 2020.
Côté production d’énergie décentralisée, chez HelioRec on imagine des centrales solaires flottantes. L’idée n’est pas totalement neuve, puisqu’une autre société française développe déjà de grandes surfaces de capteurs photovoltaïques sur des retenues d’eau artificielles. Mais l’idée de la startup est plus extrême : elle envisage de déployer des capteurs photovoltaïques en mer, là où aucune contrainte de surface ne sera rencontrée. De quoi apporter du courant électrique à des zones insulaires, non raccordées au réseau et généralement tributaires des importations de carburants fossiles. Les avantages du solaire flottant ne sont plus à démontrer : aucune ombre ne vient réduire la productivité des panneaux, la réflexion à la surface de l’eau vient même l’augmenter, tandis que la fraîcheur en sous-face favorise encore le rendement des cellules. A ces facultés, HelioRec ajoute une dernière vertu : les flotteurs seront réalisés en plastique recyclé. Une belle revanche pour les océans qui éviteront ainsi de devenir le dépotoir de dérivés pétroliers pour se transformer en pôles de production d’énergie gratuite et décarbonée.
G.N.
Grégoire Noble
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