Tout Faire mise sur l’IA pour valoriser ses métiers

Plonger dans le grand bain de l’IA ! Lors des “Tables Rondes Zepros – Bâtiment 2025ˮ organisées le 13 mai dernier par le groupe Zepros, l’intelligence artificielle s’est invitée dans les débats. Il s’agissait d’un des thèmes* d’actualité que la rédaction de Zepros Négoce et Zepros Bâti a souhaité développer cette année. En fil rouge : « Mettre l’IA au service de la filière : un défi et des opportunités ».

« Comment l’intelligence artificielle transforme-t-elle déjà la logistique, la relation client ou encore les process métiers ? Quels leviers concrets activer pour en tirer parti ? » En amont des échanges, Marie-Laure Barriera, la directrice des rédactions, a d’abord mis en perspective « un concept qui existe depuis les années 1950, avec des pionniers qui imaginaient déjà des machines capables de penser, d’apprendre, de créer ».
* La 2^e table ronde du 13 mai 2025 portait sur “Économie circulaire : vers une nouvelle REP PMCB ?ˮ.

« Pendant plus de soixante-dix ans, l’IA est souvent restée confinée aux laboratoires ou aux grandes entreprises. Et puis, en novembre 2023, tout a changé : l’IA générative arrive en force, devient accessible à tous, visible voire presque familière, a rappelé Marie-Laure Barriera. Une vraie révolution qui ouvre de nouvelles perspectives... mais qui pose aussi beaucoup de questions. »

À l’invitation de la rédaction, six personnalités dont Christophe Boucreux (directeur exécutif du Hub Institute) et quatre représentants du négoce Bâtiment sont venus témoigner sur une transformation que plus personne ne peut aujourd’hui ignorer. Parmi les intervenants : Charles Gaël Chaloyard.

Le DG de Tout Faire a ainsi détaillé les points forts de l’IA. À savoir : « Se débarrasser des tâches répétitives pour se concentrer sur la force du conseil et de la relation ». Pour introduire son point de vue et sa philosophie de l’utilisation de l’IA, il a emprunté à Winston Churchill cette citation : « La nouveauté, il faut la prendre par la main avant qu’elle ne vous prenne par la gorge ».

Alors quelles sont les raisons qui ont incité le groupement à « s’engager résolument dans l’intégration de l’IA » ? Réponse, en substance, de son manager : « C’est avant tout pour répondre aux défis croissants liés à la complexité des bases de données et à la diversité de nos références. Pour notre enseigne [plus de 280 adhérents et 460 agences en France et en Belgique : Ndlr] qui compte plus de 90 000 références, l’IA apparaît comme une alliée incontournable permettant de capter, d’ingérer et d’enrichir efficacement la donnée ».

Il est aussi « résolument » question d’« un enjeu humain ». Avec une priorité : « Se saisir des innovations pour gagner en qualité et réactivité ». Pour Charles Gaël Chaloyard, « l’outil technologique offre des perspectives concrètes comme gagner du temps en éliminant les tâches répétitives ou sans valeur ajoutée ».

Autrement dit, l’IA permet de « personnaliser avec réactivité la relation clients en renforçant leur fidélité et en leur donnant des informations précises sur les performances de l’offre ». D’ailleurs, la centrale Tout Faire exploite aujourd’hui cette technologie en constante évolution pour plusieurs de ses fonctions support : notamment pour la gestion de la data produit, la relation client ou encore les campagnes média.

À la question « L’IA, est-elle une menace pour l’emploi ? », le DG de Tout Faire s’est voulu rassurant. « Notre objectif est d’accompagner nos adhérents dans la prise en main de ces outils. Car demain, ce ne seront pas les salariés qui seront remplacés par l’IA, mais bien ceux qui ne sauront pas en tirer parti. Il reste encore beaucoup à faire, mais le chemin est tracé », a-t-il souligné lors de cette table ronde.

Reste qu’il y a un préambule pour embarquer les équipes. « Chez Tout Faire, le défi est aussi de convaincre les adhérents, indépendants, de se saisir de ces nouveaux outils. L’accent est mis sur le sens donné à ces transformations. Il est essentiel d’inspirer et de valoriser chaque petite victoire et avancée du quotidien rendues possibles grâce à l’IA pour encourager les adhérents à s’approprier ces nouvelles technologies… le plus simplement possible », résume le dirigeant.

Recourir à l’IA pour mieux anticiper et piloter l’activité au quotidien tant en back-office que sur le terrain ? C’est ce qu’a d’ores et déjà mis en pratique, par exemple, l’enseigne bretonne Denis Matériaux, l’un des adhérents du groupe Tout Faire.