Horizon incertain pour le Logement Neuf
Après une baisse de 12,1 % entre mai et juillet, c’est un nouveau repli que dévoilent les chiffres du ministère du Logement. Entre août et octobre les autorisations reculent ainsi de 13,2 %, et la crise que craignait les acteurs du secteur depuis le début de l’année se profile.
Si la baisse des autorisations de construire affecte toujours le logement, les mises en chantier ne sont guère plus dynamiques avec seulement +1,7 % sur les trois derniers mois à fin octobre, et en retrait de -1,5 % par rapport à leur moyenne des 12 mois précédant le premier confinement.
Sur le seul mois d’octobre, les 31 000 logements autorisés, sont de 28 % inférieurs à la moyenne des 12 mois précédant le premier confinement, « le niveau, le plus bas depuis juillet 2020 », concède le ministère qui avance comme princiaple explication l’effet RE 2020 sur les demandes, tant en collectif qu’en individuel.
Toujours sur le seul mois d’octobre, les nouvelles seraient un peu meilleures pour les logements commencés qui retrouveraient le niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement. « Les logements individuels progresseraient et repasseraient à un niveau plus élevé (+ 4 %) que leur référence d’avant-crise, tandis que les logements collectifs ou en résidence seraient en baisse et resteraient en dessous de cette même référence (- 3 %) ».
Sur 12 mois, une situation peu lisible
Presque arrivés aux termes de l’année, il est bien difficile de tirer une analyse claire de ces douze derniers mois. D’un côté, 500 700 logements ont été autorisés à la construction de novembre 2021 à octobre 2022, soit 34 900 de plus qu’au cours des 12 mois précédents (+ 7,5 %). En revanche 380 800 logements ont été mis en chantier, soit 6 400 de moins (- 1,6 %) que lors des 12 mois précédents (novembre 2020 à octobre 2021). Avec pour point de comparaison les 12 mois précédents la crise sanitaire, le niveau des autorisations est supérieur de 8,9 %, tandis que celui des mises en chantier est inférieur de 1 %. Par type de construction, ce sont 5 300 logements individuels qui ont disparu (-2,5% pour un total de 204 200 unités, et on constate une baisse sur la maison individuelle pure de 8,2 %. À l’inverse, sur les mises en chantier, les logements individuels purs auraient progressé de 7,2 %, contrairement aux logements individuels groupés qui sont en recul de 3,8 %.