MaPrimeRénov’ : Coédis milite pour son maintien immédiat jugé « crucial »

, mis à jour le 13/06/2025 à 17h37
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MaPrimeRénov' - Suspension jusqu'au 15 septembre 2025.

Alors que le sort de l’aide d’État est toujours en suspens, Coédis monte à nouveau au créneau. La Fédération des distributeurs d’équipements et solutions électriques, génie climatique, sanitaires et plomberie appelle le gouvernement à stabiliser le dispositif et maintenir le soutien aux monogestes.

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Trop, c’est trop ! Le gel de MaPrimeRénov (MPR) à partir du 1er juillet prochain continue de susciter des remous dans la filière du Bâtiment. Durant son congrès à Blois ces 12 et 13 juin, Olivier Salleron, le président de la Fédération française du Bâtiment (FFB), est monté une fois encore au créneau en lançant un ultimatum au gouvernement.

De son côté, Coédis n’est pas en reste. Le 5 juin, la fédération avait cosigné une lettre ouverte aux côtés de la Capeb, la FFB et seize autres organisations professionnelles tandis qu’Éric Lombard, le ministre de l’Économie, annonçait le gel du dispositif d’aide de l’État.

« La suspension de MaPrimeRénov’ est injustifiée et contre-productive car elle pénalise l’ensemble des bénéficiaires et fragilise un dispositif efficace », selon Coédis.

Rebelotte mardi 10 juin lorsqu’Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a évoqué sur RTL un retour de MPR le 15 septembre 2025. Dans un communiqué, Coédis entend maintenir la pression.

Et « exige le maintien du dispositif MaPrimeRénov’ et du soutien aux monogestes » alors que le yo-yo gouvernemental et « l’incertitude » qui continuent de peser sur cette aide sont jugés « inacceptables ».

D’autant que la modification des conditions d’accès à MPR – lancée en 2020 – avait déjà engendré « des conséquences suffisamment sévères sur la dynamique du marché de la rénovation ».

Autre revendication de Coédis : continuer de soutenir les monogestes. Faute de quoi ce serait « compromettre l’accès à la rénovation pour une large part de la population ».

Selon les derniers chiffres de l’Anah*, 2,44 millions de logements ont fait l’objet d’une rénovation énergétique depuis 2020 dont 333 539 rénovations d’ampleur.
* Agence nationale de l’habitat

À propos des fraudes constatées lors de « certaines rénovations d’envergure », la fédération des distributeurs en second œuvre technique estime que « cela ne saurait justifier l’arrêt brutal » de MPR. Adoptée en mai, la loi de Thomas Cazenave vise à « resserrer les mailles du filet » contre la fraude à toutes les aides publiques et l’éco-délinquance selon ce député Renaissance.

Coédis rappelle d’ailleurs dans son communiqué que « le déploiement de ces outils [notamment la sous-traitance limitées à deux rangs, la possibilité par la DGCCRF de suspendre le label RGE de toute entreprise fraudeuse : Ndlr] doit permettre de répondre aux inquiétudes légitimes liées à la fraude ».

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