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À Cholet, Nicoll voit la vie en vert

Jérémy Becam
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Nicoll

À l'occasion d'une visite de son siège historique basé à Cholet (49), Nicoll via Benoît Fabre, directeur d'Aliaxis France, a fait le point sur sa stratégie industrielle, ses engagements RSE et sur ses dernières innovations. De nombreux investissements sont prévus pour 2023. 

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Fondée en 1956 par Jean Ollivier, un plombier basé à Cholet (49), l’entreprise Nicoll a désormais bien grandi. En 1980, la marque française est rachetée par Aliaxis, un groupe belge avec un actionnariat privé spécialisé dans le transport et la gestion des fluides. « Aujourd’hui, l’objectif est de devenir un groupe industriel avec une approche commune concernant les innovations et les techniques », explique Benoît Fabre, directeur général chez Aliaxis France qui a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros en 2022. L’entité française du groupe belge compte plus de 1 300 collaborateurs dans l’Hexagone présents sur 4 sites différents et couvre 3 segments de marché : le Bâtiment, représentant 80 % du chiffre d’affaires en France, avec la marque Nicoll (réseau professionnel) et Girpi (GSB), les Infrastructures et l’Industrie avec Aliaxis.

Dans la continuité de ses ambitions industrielles, Aliaxis va intensifier ses investissements en France à hauteur de 21 millions d’euros en 2023 contre 10 M€ en 2022 et à 6 M€ en 2021. L’usine Nicoll, à Cholet, vaisseau amiral du groupe en France, recevra la plus grosse part de cette enveloppe. Ce site industriel, « le plus gros du groupe Aliaxis en Europe avec 16 lignes d’extrusion et 93 presses d’injection », s’étend sur 474 000 m² au total et fabrique des produits en plastique pour le bâtiment. Cet investissement concernera à la fois l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée afin de rendre la production plus agile, l’amélioration de l’efficacité énergétique avec le recrutement, depuis quelques mois, d’une responsable de la transition énergétique, mais aussi la sécurisation du site. « Nous modifions nos process d’emballage des produits, nous avons installé des cobots pour remplacer les gestes répétitifs et d’autres vont arriver en 2023. Nous accélérons également la recherche pour recycler le PVC, l’avenir passant par un plastique plus recyclable et plus recyclé », souligne Benoît Fabre.

Innovation rime avec éco-conception

En plus du volet industriel, l’autre sujet majeur chez Nicoll, c’est l’éco-conception. Nicoll a lancé trois innovations répondant aux enjeux de décarbonation du secteur de la construction. La première est une gamme de produits sanitaires (bondes de douche, siphons) intégrant jusqu’à 90 % de matériaux recyclés, en exclusivité pour Leroy-Merlin avec des packagings 100 % recyclables et fabriqués à partir de cartons recyclés.

La seconde innovation est un récupérateur de chaleur des eaux usées de douche. Ce système à faible impact environnemental récupère la chaleur de l’eau de la douche jusqu’alors perdue vers les systèmes d’évacuation de la salle de bains. Le récupérateur de chaleur Nicoll combine la valorisation des calories perdues dans les systèmes d’évacuation et la garantie d’un confort d’utilisation équivalent. Concrètement, en déviant par le récupérateur de chaleur, l’arrivée d’eau froide (10°C), les calories de l’eau chaude qui s’écoulent de la douche (40°C) sont récupérées via un échangeur thermique. L’eau froide arrive ainsi préchauffée jusqu’au mitigeur thermostatique (environ 22°C). Solution à faible impact environnemental, le récupérateur de chaleur Nicoll n’utilise aucune pompe, batterie ou branchement à une source d’énergie.

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Aliaxis

L’avenir, c’est le plastique recyclable

 La troisième innovation, baptisée Hometech, est une gamme de produits d’évacuation en PVC 100 % bas carbone. Le produit comprend en effet 20 % de PVC recyclé et 50 % de PVC biosourcé, ce qui signifie que l’éthylène d’origine pétrolière est remplacé par des résidus d’autres industries (papetière, huile de cuisson). Le mélange comprend aussi une charge minérale. « Nous croyons en une utilisation vertueuse du PVC et, en tant que leaders, nous devons éduquer le marché avec de telles innovations. Nous accélérons nos recherches pour recycler nos PVC contenant du plomb. L’objectif est de trouver un cercle vertueux avec un matériau indépendant du pétrole et nous travaillons avec de nombreux acteurs pour y parvenir », souligne Benoît Fabre. L’entreprise choletaise compte bien continuer d’accélérer sur les sujets environnementaux et la question du recyclage et rappelle son implication dans la réglementation autour de la collecte et le traitement des déchets en tant qu’actionnaire fondateur de l’éco-organisme Valobat.

Jérémy Becam
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