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[Étude] Le bois énergie se développe à petit feu

Marie Laure Barriera
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Publié à l’automne 2020, le “Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération”, réalisé par le Cibe, la Fedene, le SER, Uniclima, avec la participation de l’Ademe pointe la lenteur du développement des EnR. Parmi celles-ci, le bois s'en sort un peu mieux. Zoom sur les résultats de cette source de chaleur prometteuse ...
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Publié à l’automne 2020 (résultats 2019), le “Panorama de la chaleur renouvelable et de récupération”, réalisé par le Cibe, la Fedene, le SER, Uniclima, avec la participation de l’Ademe a pour mission d’accompagner la transition énergétique sur le volet Chaleur. Un enjeu majeur de décarbonation de la France, à l’heure où « presque la moitié de la consommation énergétique de notre pays reste majoritairement produite par des énergies fossiles », souligne l’étude pour mieux insister sur le retard pris par rapport aux objectifs de développement des EnR (Lire aussi) .

Dans ce contexte encore défavorable, si le bois énergie représente avec 66 % la plus grande part de la production de chaleur renouvelable en France métropolitaine en 2019, les chaufferies bois énergie pour le logement, le tertiaire et l’industrie ne totalisent que 3,4 % de la consommation finale de chaleur, tandis que les appareils domestiques atteignent 10,3 %. Sur les 66 % de production du bois énergie, 50 % sont réalisés par le marché domestique (69 838 GWh) et 16 % par le marché des chaufferies (23 065 GWh).

Sur ce segment, les chaufferies de puissances supérieures ou égales à 10 MW représentent 3 % des installations mais 51 % de la puissance totale installée. Les chaufferies de puissances comprises entre 50 kW et 1 MW représentent 83 % des installations, mais seulement 14 % de la puissance totale installée. Parmi les chaufferies bois énergie, le nombre d’installations de cogénération (valorisant à la fois de l’électricité et de la chaleur) est inférieur à 1 % et correspond à 23 % de la production thermique renouvelable.

Les appareils indépendants toujours très majoritaires

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Parallèlement, le chauffage au bois domestique qui compte en 2019, 6 834 628 appareils installés, est marqué, selon l’étude, par un remplacement continu des appareils anciens par des appareils performants, conduisant ainsi à une meilleure production thermique.

Dans le détail, les foyers ouverts, s’ils pèsent encore 11 %, enregistrent une diminution continue de leur poids. En 7 ans, révèle l’étude, cette part a diminué d’environ 34 %, au profit de « véritables appareils de chauffage au bois, pour la plupart labellisés Flamme Verte ». Ce sont toujours les appareils indépendants, foyers fermés, inserts ou poêles qui restent majoritaires en 2019 avec 79 % du parc national.

Ainsi, les chaudières à bûches et à granulés ne pèsent que 7 % du parc. Toutefois leur rendement permet de totaliser 14 % de la production thermique. Si, avec 86 %, la bûche reste dominante, les granulés, à 14 %, poursuivent leur croissance.

Selon les auteurs de l’étude, le bois énergie constitue un levier majeur de la transition énergétique. Parmi les atouts mis en avant : « le remplacement efficace des énergies fossiles par une énergie renouvelable à la maturité prouvée », « le renforcement de l’indépendance énergétique française » ; « la consolidation de l’économie locale en créant ou en maintenant des emplois » ; la contribution à « l’amélioration de la gestion forestière, de la gestion des déchets verts et de bois de recyclage ». Pour conclure sur ce marché, ce Panorama rappelle que la filière bois domestique représente 3,1 Md€ de CA, celui du bois collectif s’élève à 1,6 milliards d’euros. Toutes deux, ayant permis l’économie d’environ 21,05 millions de tonnes de CO2 (CO2 évité). M.-L. Barriera

Marie Laure Barriera
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