L'artisane et influenceuse Cindy Plumbs à cœur ouvert
Dans le bâtiment, tous les plombiers connaissent Cindy Plumbs. Certains l’ont déjà rencontrée et ont même travaillé avec elle, d’autres la suivent sur les réseaux sociaux et aimeraient la connaître un peu mieux, mais tous l’ont déjà vue au moins une fois en couverture du catalogue Hammel.
À travers cette interview, je vous propose de découvrir la Cindy qui se cache derrière cette image. Il y a l’artisane bien sûr, mais aussi une femme avec la main sur le cœur. Une expression qui semble avoir été inventée pour elle.
Plombière et carreleuse
Bonjour Cindy, tu as 37 ans, tu es née à Chartres et tu as commencé à travailler sur les chantiers à l’âge de 20 ans. Aujourd’hui, je te propose de répondre à des questions… surprises. C’est un jeu. Car je ne suis pas forcément l’auteur de toutes les questions. À toi d’y répondre en pensant « mais qui a bien pu me poser cette question ? ». Je te demanderai, non seulement de répondre aux questions comme dans une interview classique, mais aussi de commenter certaines d’entre elles (plus suspectes que d’autres) en nommant l’auteur probable. Tu es prête ?
« Oui, mais qui a bien pu t’aider ? » me demande Cindy extrêmement perplexe.
Je ne sais pas, tu verras. Allez, c’est parti. Qu’est-ce que tu préfères faire sur un chantier ?
« J’aime beaucoup les dépannages. Car, la plupart du temps, les clients sont dans la panade et j’arrive comme le Messie. »
Je t’ai rencontrée plusieurs fois et je trouve que ta réponse correspond bien à ta personnalité. On va s’en apercevoir dans la suite de cette interview.
Tu n’es pas seulement plombière, tu es aussi carreleuse. Ce sont deux compétences utiles et complémentaires, surtout quand il faut refaire une salle de bains.
« C’est bien de pouvoir faire les deux. Je sais que mon travail sur l’étanchéité est bien fait. Parfois, les carreleurs interviennent en critiquant le travail du plombier. Moi, je suis tranquille, je connais aussi bien la plombière que la carreleuse (rires). »
En dehors des aspects techniques, qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?
« Ce sont les relations humaines avec le client et mes fournisseurs.
J’aime aussi être indépendante, sans un patron qui me met la pression. »
« Tu ne seras jamais plombier ! »
Lors de tes dépannages, tu vis parfois des situations cocasses, est-ce que tu peux nous raconter quelques anecdotes ?
« Les réactions de certains hommes m’amusent.
Quand les clients me voient, ils complexent un peu et se cherchent des excuses. Ils se sentent obligés de me dire, par exemple : “Je ne pouvais pas intervenir, car l’endroit est trop exigu et je ne passe pas !” Ce n’est pas inné d’être bricoleur, même quand tu es un homme. Franchement (ndlr : et là, Cindy nous passe un message clair), ça ne sert à rien de se trouver des excuses, ce n’est pas parce que tu es un bonhomme que tu sais faire ça mieux qu’une femme.
Parfois, j’interviens accompagnée d’un stagiaire ou d’un ami professionnel qui m’aide pour la manutention. Là, ils vont poser leurs questions en regardant mon stagiaire ou mon ami dans les yeux. Mais, bien sûr, c’est moi qui réponds et je vois dans leur regard qu'ils sont interloqués. Ils ne savent plus à qui s’adresser. C’est drôle. »
Tu vis ça avec humour.
« Oui, il vaut mieux en rire qu’en pleurer. »
Justement Cindy, est-ce que c’est difficile d’être une femme dans ton métier ?
« Aujourd’hui, je n’ai plus rien à prouver. J’ai mon métier dans mes mains. En revanche, avant, au cours de ma formation, j’ai galéré ! Je suis tombé sur des c… que ce soit en maître d’apprentissage, que ce soit au CFA, etc. C’était dur doublement, d’abord parce que tu es jeune, ensuite parce que tu es une femme. C’était très dur, très dur.
Mon maître d’apprentissage était un vrai macho. Ils ne supportaient pas les femmes au volant, alors les femmes dans le bâtiment c’était encore pire.
Il m’a carrément dit :
« Tu ne seras jamais plombier ! »
On allait chez notre fournisseur et, même là, il me traitait comme une moins que rien. Moi, j’arrivais et je faisais la bise à tout le monde, car je les connaissais tous depuis que j’étais petite. Et lui, il venait gâcher l’ambiance en me disant : « bon, on a assez perdu de temps, dépêche-toi et va me chercher le chauffe-eau. » Cela a failli mal finir pour lui, les employés du magasin étaient à deux doigts de lui casser la figure.
Même chose avec mon tuteur de carrelage, il a dit aux autres gars en formation :
« Elle ne sera jamais carreleuse ! »
C’est dingue. Pourtant, j’ai toujours montré que j’avais la gnaque, la passion et les capacités.
Quand le maître d’apprentissage demande à un apprenti « va me chercher un coude mâle-femelle de 90° en diamètre 40 », il va fouiller pendant deux heures dans le camion. Moi, à 20 ans, je connaissais déjà tout ça.
Je suis fille d’artisan et pendant les vacances j’allais bosser avec mon père qui avait une entreprise de plomberie. »
Est-ce qu’ils ne finissent pas par retourner leur veste ? Je me souviens que ton amie Hilanie Rousseau a subi le même dénigrement. Aujourd’hui, son tuteur est fier d’elle.
« J’ai revu mon maître d’apprentissage de plomberie, et il aurait voulu que je revienne travailler dans sa société. Il m’a même rappelé deux fois.Il a tout tenté. Il m’a expliqué que sa société avait évolué, qu’il installait aussi des pompes à chaleur, des panneaux photovoltaïque, etc. Moi, je lui ai répondu que je préférais faire du carrelage ! »
C’est une belle revanche pour toi.
Fille de plombier
Qu’est-ce que tu préfères faire sur un chantier ? Et je vais préciser ma question, dans tes vidéos pourquoi ne te voit-on jamais faire de chauffage ?
« J’en ai déjà fait, j’ai mes diplômes, mais je n’en fais presque jamais aujourd’hui. Mon père déjà n’en faisait pas. C’est pour ça que j’ai voulu faire aussi du carrelage. C’est un bon complément et le carrelage, c’est plus féminin. J’aime bien conseiller mes clients sur les tendances et le choix de leur carrelage. »
C’est Paulo Da Silva de la société Ceitil 78, un champion de l’installation des chaudières, qui m’a suggéré cette question. Mais Cindy n’y a vu que du feu et elle continue l’interview avec sa fougue habituelle. Elle est aussi distraite par son chien qui réclame un peu d’attention.
« C’est Hifi, la petite Yorkshire de mon père. Je la garde pendant ses vacances. Moi, j’ai un Rootweiler. Il s’appelle Zix, mais il a dix ans. Il commence à être trop vieux pour m’accompagner sur les chantiers. »
On peut dire que tu es tombée dans la marmite de la plomberie quand tu étais toute petite.
« Quand j’étais au collège, j’avais besoin d’un peu d’argent de poche, alors mon père me faisait bosser avec lui. J’ai toujours fait ça et je ne sais faire que ça. Je voulais que mes parents m’achètent des baskets “Nike tn requin”. C’est un modèle qui à l’époque valait mille francs. En travaillant avec lui et en profitant aussi des pourboires des clients, j’ai pu économiser pour me les payer. »
Ton père a été ton mentor, c’est lui qui t’a prise par la main pour faire ce métier.
« Non, pas vraiment. Mon père ne voulait pas que je fasse ce métier. Il pensait que ça me serait juste utile dans ma vie de savoir bricoler. Mais pour en faire mon métier, il n’en était pas question. Il ne voulait pas que je galère comme lui. Il me disait que c’était un métier dur et il me mettait déjà en garde sur l’attitude des gars dans la profession.
J’ai fait une seconde générale, sans envie. Alors, ils ont un peu cédé, mais en m’orientant vers la filière électricité. Pour eux, les électriciens travaillaient avec des blouses, c’était un métier plus propre, plus convenable pour leur fille. Mais là non plus, ça ne m’a pas plu. »
Tu ne t’imaginais pas être ailleurs.
« Non, c’est ce qui me plaît, et je ne sais faire que ça. À la rigueur, je pourrais imaginer faire quelque chose avec les animaux. »
La main sur le cœur
Justement, quelqu’un m’a dit :
« Cindy, elle a la main sur le cœur, elle est toujours prête à aider chien, chat, poule et le reste de la création. »
« Mais qui t’a dit ça ? (elle rit très fort) Moi, je m’arrête sur la route dès que je vois une bestiole en difficulté ou abandonnée. Je la récupère, je m’en occupe. J’ai été famille d’accueil, je fais partie d’associations pour aider les animaux. Mais je fais ça aussi avec les êtres humains. En ce moment, j’héberge une dame de 75 ans. Je suis beaucoup dans le social. Moi aussi j’ai des problèmes, mais je préfère ça plutôt que mal dormir.
C’est Hilanie qui t’a dit ça, ou non, je dirais plutôt Paulo. (Je ris très fort) »
En effet Cindy, c’est bien l’un des deux, je te laisse découvrir la réponse en lisant l’article… (c’est encore son ami Paulo).
Qu’est-ce qui te motive à aller vers les autres ?
« C’est ma conscience Denis, c’est ma conscience. Quand tu vois un enfant dans la rue qui semble perdu, tu regardes autour de toi pour voir si sa mère ou son père sont là. Tu te préoccupes parce que c’est dangereux. Quand je vois un animal, je ressens la même chose. Des chiens, j’en ai ramassé à la pelle. Quand je vois le véto, il me fait des prix associatifs. (rires) J’ai toujours fait ça. »
Ce que tu décris correspond exactement à ce que l’on m’a dit de toi :
« La qualité principale de Cindy, c’est la générosité. Avant de penser à son bien-être, elle pense à celui des autres. »
Est-ce que ce n’est pas là la définition même d’un artisan du bâtiment. Car sa mission première est d’aller chez les autres pour améliorer leur confort et leur bien-être ?
« Je fais beaucoup de social dans mes interventions. On se retrouve face à des clients qui n’ont pas beaucoup de moyens et qui sont dépassés par les événements. J’essaie quand même de les aider, de faire un geste. Mon père faisait la même chose.
Je me souviens d’une dame qui avait besoin d’un simple dépannage et qui venait de perdre son mari. Elle venait de faire beaucoup de dépenses. Elle ne savait pas comment s’en sortir. Après m’avoir raconté ses déboires, elle a fondu en larmes dans mes bras. Je suis même allé à l’enterrement de son mari. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, car je connais certains d’entre eux depuis très longtemps. Ils étaient déjà les clients de mon père. »
Et d’après toi, qui m’a parlé de ta générosité ?
« C’est Hilanie. La citation précédente sur la poule, c’est Paulo.
Je me suis beaucoup confié avec Hilanie dernièrement. Car elle vient d’ouvrir sa société et je l’ai aidée pour remplir certains papiers.On s’est donc raconté pas mal de choses. Quand on peut aider quelqu’un, ça ne coûte rien, c’est juste du temps. »
Rencontre avec Steve Le Bris de First Plast
Tu viens de participer à la soirée des Ze Awards. On est même montés sur scène avec Hilanie, Lucie Amand, Dylan Touzé et Romain Dondelinger, le petit plombier à vélo, quand Stéphane Aria a reçu son trophée.
Je t’ai aussi présenté Steve Le Bris de la société First Plast. Je lui ai raconté ton histoire et il a été touché. D’ailleurs, je trouve qu’il te ressemble un peu, car il a cette capacité, je dirais même ce don, d’aller vers les autres. Sa première préoccupation le matin est d’aller voir et échanger avec ses employés. Et quand on lui a proposé de communiquer sur sa société, il a souhaité mettre en avant les femmes et les hommes qui travaillent avec lui sans même parler des produits. D’ailleurs, j’ai fait l’interview de Delphine Mercier, la directrice des opérations de First Plast. Elle m’a raconté qu’elle passe son temps libre à aider les chats errants.
Pendant la soirée, Steve a proposé de te fournir du matériel pour un futur projet social ou humanitaire. On va suivre ça avec intérêt.
En tout cas, je suis sûr que vous partagez cette même conviction : mettre en avant l’humain plutôt que les produits.
« Au départ, je me servais des réseaux sociaux comme d’un book en ligne. Par exemple, je publiais les photos de mes réalisations avant et après. Petit à petit, je me suis rendu compte qu’il y avait une communauté d’artisans formidables. J’ai appris beaucoup de techniques sur le carrelage et la plomberie. Il y a énormément d’échanges entre nous.
J’ai aussi rencontré beaucoup d’artisanes. Alors que pendant ma formation, je me sentais vraiment seule. D’ailleurs, il y a une association qui s’est créée, “les filles du BTP”, sa présidente, Lucie Amand était là l’autre soir aux Ze Awards. Il y a plus de peintres et de carreleuses que de plombières (rires). On a vraiment développé des liens solides entre nous. C’est grâce aux filles du BTP que j’ai fait un chantier avec Géraldine et Florence, les Ladies AT WORK. Je me sens moins seule.Mes comptes sur les réseaux sociaux ont évolué. J’ai commencé à mettre mon visage, à faire des vidéos, etc. Maintenant, on me reconnaît de plus en plus. Je suis aussi sur le catalogue Hammel. »
Encore une fois, c’est une sacrée revanche pour toi. J’imagine les réactions de tous ceux qui ne croyaient pas en toi quand ils ont reçu ce catalogue.
« Exactement, c’est ce que j’ai pensé quand je me suis rendu compte qu’il y aurait ma tête sur un catalogue de plomberie. Non seulement ils avaient la preuve que j’étais encore là, mais en plus que je représentais la profession ! » (rires)
En évoquant les collaborations entre artisans sur les chantiers, j’ai reçu une petite annonce. Je te la lis :
« À quand un partage de chantier dans le 78, comme ça on pourra prévoir des apéros ensemble tous les soirs ? » (rires et petit moment de réflexion)
« Alors, ça ne peut pas être Hilanie, car elle ne boit pas, Paulo non plus, car il est trop sérieux pour boire tous les soirs, ni Lucie, car elle est en Bretagne, c’est trop loin… »
1 minute et 40 secondes plus tard. Je lui donne un indice : « la soirée des Ze Awards, mais l’année dernière ».
« C'est Mehdi et Saly, j’adorerais travailler avec eux. J’ai beaucoup de demandes, je suis certaine que ça arrivera prochainement. Il faut juste trouver le bon chantier, j’imagine plutôt un gros chantier. »
Carpe diem
Puisque Mehdi et Saly ont évoqué les apéros, est-ce que tu peux nous parler un peu de la Cindy en dehors des chantiers ? Tu fais quoi quand tu n’es pas sur un chantier ? Quels sont tes loisirs ? Tes passions ?
« J’adore les voyages. Mes parents m’ont transmis cette passion.
J’ai perdu ma maman alors qu’elle n’avait que 55 ans. Elle était tombée malade 10 ans plus tôt. Cela a complètement bouleversé nos plans. On avait prévu que je reprenne la boîte avec mon père comme salarié et elle, elle aurait continué à faire la gestion et la compta.
Mon père a fait une énorme dépression, moi aussi, mais j’ai essayé de tenir le choc pour maintenir à flot la société. Il y a des appels tous les jours pour des dépannages. Mon père ne tenait plus le choc. On a préféré fermer la boîte et moi j’ai ouvert la mienne en urgence. Mais là aussi, j’ai galéré avec l’administratif, j’ai fait des erreurs.
Ça fait 10 ans qu’elle est partie, et je galère encore sur la gestion de la société. Je manque de rigueur. Heureusement, je suis accompagnée d’un comptable, mais c’est dur.
Ce n’était pas prévu comme ça.
Je me dis que si je passe le cap des 55 ans, ça sera du rab. Je me dis que mes parents ont bien fait d’en profiter au maximum avant de penser à la retraite. Ils ont voyagé, ils ont fait beaucoup de choses.
Alors, dès que je peux, je pars en voyage. En 2019, avant la crise de la COVID-19, j’ai fait 5 voyages. J’ai fait le jour de l’An à Rio, Halloween à Toronto, je suis allé à Punta Cana, au Sénégal et au Maroc.
Il faut profiter du moment présent, c’est vraiment ma philosophie. On ne sait pas (elle baisse le ton de sa voix) de quoi demain sera fait .
Et là, juste avant les Ze Awards, j’étais au Cameroun pour accompagner un ami de 30 ans qui va s’installer là-bas et ouvrir sa boîte pour faire des glaces et des glaçons. Un autre ami était avec nous. »
Et toi, pour changer, tu en as profité pour lui donner un coup de main à ton ami. (rires)
« J’y suis allée pour le soutenir. »
La famille au cœur de la vie des artisanes
Quelle est ton héroïne préférée ?
« Mon héroïne, c’est ma mère. Je n’en parle pas sur les réseaux, car je n’ai pas envie de faire de la peine et c’est encore douloureux pour moi.
Ma vie, c’était mes parents, mon boulot et mes animaux. C’est pour ça que j’ai été célibataire longtemps, mais plus maintenant. »
J’ai fait les interviews d’Hilanie, de Lucie et la tienne, on sent que la famille est au cœur de vos vies. En dehors de votre passion presque démesurée pour le bâtiment, c’est votre autre gros point commun.
« Dans un métier comme ça, tu as besoin d’avoir un soutien fiable et intense. Car seule, c’est vraiment dur. Quand tu es jeune, tu dois faire tes preuves sans arrêt, tu te fais insulter, rabaisser, alors tu rentres chez toi en pleurant. Mais ta famille est là. Tu as besoin de leur amour. »
Le rêve des camions roses
Si tu étais un outil du bâtiment ?
« Je serais un tournevis, car je suis comme lui, je suis toujours là quand on a besoin de moi et je m’adapte à toutes les situations. Un tournevis Virax, c’est la marque des plombiers. »
Quel est le produit dont tu as le plus besoin ? Je te propose de choisir entre un raccord d'évacuation, un tube ou un siphon
« Les siphons sont indispensables. Il est à toutes les sorties de tes éléments sanitaires : douche, baignoire, lavabos, bidets, etc. Sans le siphon, ça sent pas bon. »
Walt Disney disait: « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. » Quel est ton rêve ?
« Quand j’étais petite, je disais à ma mère que j’aimerais faire une société avec des camions roses. Je travaillerais avec une maçonne, une électricienne, une carreleuse et on aurait chacune notre camion rose.
Maintenant, ce n’est plus du tout ça !
Moi, ce que je veux, c’est profiter de la vie et des gens que j’aime. Ce n’est pas la réussite qui me motive, je suis beaucoup plus dans l’humain.
J’ai juste envie d’être heureuse. »
Cindy, je ne suis pas Freud pour interpréter les rêves, mais voici ce que cette histoire m'inspire. Le rose est le symbole du bonheur. L'expression "voir la vie en rose" signifie voir le bon côté des choses.
C'est exactement ton état d'esprit.
Le camion, c'est tout simplement la représentation du travail. Mais le travail que tu exerces à fond, avec acharnement et passion.
C'est exactement ce qui ressort de cette interview.