Des EnR plus compétitives
En matière de production d’électricité, la PPE prévoit « une accélération significative du rythme de développement des énergies renouvelables », selon le ministère de la Transition écologique. La part des EnR doit atteindre 27 % en 2023 et 32 % en 2028 contre 18 % en 2016. Dans sa feuille de route, le ministère rappelle que « la part du nucléaire sera progressivement réduite pour diversifier nos sources de production d’électricité ». Mais la PPE repousse à 2035 (au lieu de 2025) l’échéance de 50 % de nucléaire dans le mix énergétique français. Au total, 14 réacteurs devront fermer, dont 4 à 6 au cours des dix prochaines années. Dans le même temps, le mix énergétique entend dérouler le tapis rouge aux EnR électriques jugées « les plus compétitives » pour atteindre les 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2030 comme le prévoit la loi de transition énergétique.Pour chaque filière, la PPE fixe des objectifs de développement ambitieux (voir tableau ci-dessous). Pour y arriver, le ministère a fixé un calendrier d’une dizaine d’appels d'offres par an jusqu’en 2024. « Le solaire photovoltaïque sera proportionnellement plus développé dans de grandes centrales au sol qu'il ne l'est aujourd'hui », note le ministère. Un choix justifié par la compétitivité des installations au sol comparée aux petites installations en toiture. Par ailleurs, « les grands projets (plus de 50 MW) se développeront progressivement sans subvention », prévient-il. Toutefois, le solaire sur toiture doit bénéficier de trois appels d'offres de 300 MW par an entre 2019 et 2024. De son côté, le développement de l'éolien en mer et du gaz renouvelable sera conditionné à la baisse des coûts de production de l'électricité.