Legallais : départ de Philippe Nantermoz et nouvelle gouvernance
Annoncé dès octobre 2021 en interne, le départ de Philippe Nantermoz a été officialisé ce 6 janvier. Président de Legallais et directeur général de Grand Comptoir, l’emblématique manager du groupe indépendant met fin à dix-huit ans de carrière au sein de l’ETI normande.
Est-ce l’usure de la fonction ? « Certes non ! Après mûre réflexion, c’était le bon timing pour quitter mes fonctions au sein d’une entreprise qui continue d’afficher des performances exceptionnelles malgré la crise sanitaire », confie Philippe Nantermoz à la rédaction de Zepros Négoce. Il souligne aussi dans un article poste ce 7 janvier sur LinkedIn que « c’est lorsque le soleil brille qu’on peut changer de toiture ! ». Dans un communiqué publié ce 6 janvier, Legallais confirme que le dirigeant « a décidé de mettre fin à ses responsabilités pour des raisons personnelles » : un départ qu’il fait « en toute sérénité » et « à un moment propice ».
Le groupe indépendant souligne que « Philippe aura très largement contribué à faire de Legallais ce qu’elle est aujourd’hui : une entreprise solide, performante, structurée, digitalisée, omnicanale et résolument engagée dans sa responsabilité sociétale et environnementale ». Rien que sur l’exercice 2021, l’enseigne phare du groupe Grand Comptoir revendique « l’année de tous les records » avec une croissance organique de l’ordre de +20 % pour un chiffre d’affaires qui s’établit à 350 M€ – soit environ 55 M€ d’activité supplémentaire par rapport à 2020.
Avec ses quatre autres filiales (DFC², Bricozor, Pièces Express, W&M Berlin et les deux entreprises rachetées l’an dernier – Protecthoms et Dimas), le groupe qui a retrouvé sa pleine indépendance en 2019, devrait « dépasser les 420 M€ consolidés », se félicite Philippe Nantermoz. Au cours de la décennie, l'ex-marathonien Philippe Nantermoz aura d’ailleurs engagé plusieurs dossiers de front avec ses équipes : la montée en charge de la logistique et du digital, la structuration d’une offre en EPI, l’essor des grands comptes avec, par exemple, l’arrivée de la SNCF mi-2021 pour son activité de maintenance industrielle.
Autre sujet « capital » : la politique RSE menées sur le terrain tels que le 1 % Legallais, la création de la Fondation Legallais, la reconnaissance d’Ecovadis couronnée par la distinction de l’enseigne en tant qu’ambassadeur du Global Compact de l’Onu pour la Normandie. Ou encore le sacre pour l’ETI de 1 250 salariés désormais labellisée “Great Place to Work”.
En 2022, Legallais parachèvera par ailleurs deux chantiers stratégiques menés à Caen sur le front de la supply chain. Primo, le spécialiste en quincaillerie et second œuvre inaugurera en août ou à la rentrée de l’extension de son entrepôt historique. Secundo, « fin 2022 ou tout début 2023 », ce sera au tour du second hub automatisé de 18 000 m². Dans les cartons également : le lancement d’un concours d’architectes pour concevoir un nouveau site qui se consacrera à la relation clients.
Figurant parmi les artisans ayant contribué à créer l’ex-groupement Fédis, puis le GIE Éqip, Philippe Nantermoz va transmettre les clés de LTS à Aodren Cosnier, le directeur des achats de l’offre produits, pour représenter Legallais au sein de ce groupement cofondé avec le groupe Setin et Trénois Decamps. « À l’aune de son plan RSE 2030, Legallais dispose d’autoroutes devant lui pour consolider son leadership », estime Philippe Nantermoz qui s’en va avec « le sentiment du devoir du travail accompli ».
Et à bientôt 57 ans, le fan de basket qu’il est souhaite pouvoir marquer de nouveaux paniers sur le terrain de la RSE et du digital. « Je vais accompagner des PME pour élaborer ou conforter leur stratégie dans ces domaines », confie-t-il. Lors des premiers ZeAwards du Bâtiment organisés fin septembre dernier par Zepros, Philippe Nantermoz et Legallais avaient d'ailleurs reçu le prix Stratégie Digitale dans la catégorie Distributeur.