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ABB France veut électrifier 2022

Jérémy Becam
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Fabien Laleuf ABB

Malgré les difficultés économiques engendrées par la pandémie, ABB a maintenu ses revenus sur le territoire français avec un niveau de commandes en France de 669 millions d’euros en 2021 réalisés sur ses 25 sites de l’hexagone. Pour l’année à suivre, l’entreprise spécialisée dans les technologies d'automation, d'électrification et de digitalisation souhaite poursuivre ses investissements en France et enclenche un plan stratégique, organisé sur quatre axes de développements.

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Après 30 années passées au sein du groupe, Fabien Laleuf a succédé à Jacques Mulbert à la présidence d’ABB France le 22 juin dernier. Quelques mois plus tard, le nouveau directeur général de la filiale française du groupe est revenu les derniers mois traversés par son entreprise. « Depuis septembre 2020, la reprise a été marquée par une demande en croissance et qui aujourd’hui, perdure encore. Au 3ème trimestre 2021, la demande pour les solutions ABB en France a atteint un pic d’augmentation de 62% par rapport à 2020. La France était le 2ème pays à afficher de telles évolutions à l’échelle du groupe », explique-t-il.

Face à la pandémie qui a sévi en mars 2020, l’arrêt brutal de l’activité a été marqué par la fermeture d’entreprises, la hausse du prix des matières premières et des difficultés d’approvisionnement. « ABB France a mis en place des actions en interne comme en externe pour répondre aux besoins des clients et aux impératifs de recrutements grâce aux ressources du groupe et à une organisation assouplie. Plus de 100 postes ont été ouverts en 2021 et des temps de livraisons rallongés, cette crise a eu un impact limité sur sa capacité à fournir des solutions », souligne le directeur général. ABB annonce par ailleurs avoir investi près de 42 millions d’euros en France entre 2016 et 2021 sur sa R&D, misant principalement sur la décarbonation et la proposition de nouvelles solutions toujours plus innovantes et digitalisées. « Nous maintenons une position de leader mondial sur les marchés de l’électrification, de l’automatisation et de la digitalisation. Nous nous efforçons d’innover dans ces domaines en transformation perpétuelle », précise Fabien Laleuf.

Développer l’attractivité de la France au sein du groupe

Pour l’année en cours, ABB veut consolider sa croissance sur les sujets durables et y investir. Par exemple, l'entreprise investit 1,2 millions d’euros pour moderniser son site de production de la région lyonnaise, situé à Chassieu. Les décisions stratégiques sont favorisées par les récentes mesures gouvernementales comme le plan objectif 100 000 bornes sur la mobilité durable. Ces lois accroissent la demande et favorisent la création de nouveaux projets pour des évolutions favorables dans les années à venir. ABB France annonce également un plan stratégique, organisé sur quatre axes de développements. En premier, le bien-être et la sécurité des salariés. Il s’agit ensuite de se focaliser sur des marchés clés du groupe (hydrogène, automobile, industrie du futur, nouveaux systèmes énergétiques) et maintenir son positionnement sur ses segments de marché historiques.

De plus, ABB souhaite développer l’attractivité de la France au sein du groupe et espère y voir se concrétiser de nouveaux investissements. Enfin, le groupe envisage d’atteindre la neutralité carbone sur ses sites d’ici à 2030. ABB souhaite aussi préserver les ressources avec 80% de ses produits et solutions qui seront issus d’une démarche circulaire en 2030. Cette stratégie favorise également le progrès social, au travers de la politique de « Diversité et d’Inclusion », dont l’un des objectifs est d’atteindre 25% des femmes à des postes de management senior. D’autre part, ABB s’implique dans la formation des futurs jeunes talents par de nombreux partenariats auprès d’écoles dont l’INSA (Institut National des sciences appliquées).

Jérémy Becam
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