Pénurie et prix : une deuxième réunion de crise fait baisser la tension

Son principal motif de satisfaction est d’avoir été entendue sur sa demande d’une possible « prise en charge intégrale du coût de la mise en activité partielle des salariés du BTP dès lors qu’elle résulte d’une pénurie de matériaux. » Autre piste d’action avancée par le gouvernement, la mise à l’étude d’une solution pour identifier les moyens de limiter les exportations sauvages de grumes, qui constituent l’une des causes des difficultés actuelles d’apprivoisement en produits bois. Enfin, la FFB attend, dans la journée, la publication d’une circulaire interministérielle qui doit venir renforcer l’impact concret des préconisations déjà faites par le ministre de l’Économie sur les marchés publics : à savoir le gel des pénalités de retard et la prise en compte des surcoûts. Le gouvernement s’est également engagé à accompagner cette circulaire d’une communication cette fois vers les marchés privés.

Enfin, à mettre toutefois encore au conditionnel, de son côté, le ministre délégué chargé des PME Alain Griset se serait dit favorable « à un assouplissement à venir des règles en matière de délais maximum de réalisation des chantiers pour bénéficier de certaines aides publiques (MaPrimeRénov’, CEE, …) ».

Olivier Salleron, le président de la FFB, qui était sorti très mécontent de la précédente réunion s’est félicité de voir « le gouvernement prendre acte du fait que la crise ne se limitera pas à un épiphénomène sur quelques semaines, donc qu’un accompagnement du secteur s’avère nécessaire. Les mesures annoncées doivent maintenant trouver une traduction rapide. ». Le président, ajoute que « la FFB reste mobilisée et réitère aussi sa demande de rendre possible la mobilisation immédiate de la créance de carry-back jusqu’à fin 2021. Cette mesure de simple trésorerie rendra les entreprises plus à même de supporter les surcoûts immédiats ». MLB