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Pour les pierres françaises, le "Monde d'Après" attendra demain

Marie Laure Barriera
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Dans "le monde d’après", la préférence des consommateurs doit aller aux produits locaux. Un vœu plusieurs fois formulé lors du 1er confinement par le gouvernement. Mais pour la pierre naturelle française, il faut croire que l’Après n’est pas encore pour Aujourd’hui...
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Ce que déplore le SNROC ( le Syndicat National des Roches Ornementales et de Construction) qui dénonce en effet l’augmentation des importations de pierres étrangères dans le cadre des marchés publics alors même que cette industrie, implantée au cœur des territoire en est fortement impactée. Le syndicat a donc décidé d’alerter une nouvelle fois le gouvernement et les collectivités locales sur ces importations de pierres étrangères en gros volume dans le cadre de marchés publics.

« Aligner les bonnes intentions avec les actes »

Pour exemple, le syndicat pointe du doigt un contrat récent signé par la Ville de Paris. Cette dernière a en effet passé commande à une carrière étrangère pour 2 M€ de matériaux « pour la fourniture des bordures et pierres prévues pour le prolongement du tramway T3 de la Porte d’Asnières à la Porte Dauphine ». Autre cas signalé, celui de la RATP, qui « après avoir annoncé souhaiter mettre en œuvre du granit du Tarn a finalement passé sa commande auprès de fournisseurs hors hexagone dans le cadre d’un marché de l’ordre de 6 millions d’euros », commente le SNROC.

Ces pierres naturelles sont disponibles dans les carrières en France, et les entreprises de la filières sont « capables de produire et livrer dans les délais demandés de telles commandes. », réaffirme le syndicat.

Maintien de l’emploi en France, respect de l’environnement lié notamment au bilan carbone et aménagement du territoire


Ces trois préoccupations peuvent être traitées par des commandes auprès d’entreprises françaises, souligne l’organisation professionnelle.

La filière compte environ 700 sociétés en France, en très grande majorité des PME et des TPE. En 10 ans, le secteur a perdu 150 entreprises, alors que la part des importations de produits finis ne cesse d’augmenter. Elle est pasée de 382 millions d’euros en 2016 à plus de 440 millions en 2018 (derniers chiffres disponibles).

En saisissant le gouvernement et une nouvelle fois les collectivités locales, elle espère cette fois être entendue « Face à la répétition de ces choix, l’exaspération des professionnels français de la pierre naturelle est de plus en plus forte. »

Sylvain Laval, président du SNROC.

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« Il est maintenant urgent que chacun prenne ses responsabilités et que l’ensemble des acteurs, notamment les acheteurs publics, prennent les dispositions qui s’imposent pour mettre en cohérence la commande publique avec les recommandations de l’État et les attentes des citoyens. Nous avons saisi le gouvernement et des maitres d’ouvrages et nous réitérons notre volonté d’échanger avec les pouvoirs publics afin d’obtenir un arbitrage au plus vite sur cette question »

Marie Laure Barriera
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