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2019 restera finalement un bon cru selon la FFB

Marie Laure Barriera
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Toujours bien orientés, les indicateurs de l’activité de la construction ont surpris dans le bon sens les acteurs de la filière qui s’attendaient à un difficile second semestre.La FFB, par la voix de son président Jacques Chanut, lors d’un point presse sur le sujet a ainsi annoncé une « fin de l’année mieux orientée, compte tenu d’une amorce de reprise qui se dessine sur le segment de l’individuel ».
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Première belle surprise, les ventes en diffus ont progressé de 4,7 % depuis le début de l’année et les permis affichent une petite hausse de 1,3 % sur les trois derniers mois. Explication ? Des taux de crédits bancaires et immobiliers toujours exceptionnellement bas pour lesquels, Jacques Chanut a tenu à remercier avec humour les banques, une fois n’est pas coutume, pour leur soutien « auprès des artisans et PME, comme des ménages accédants modestes (...) Personne n’avait envisagé que les taux continueraient à diminuer et que leur durée d’encourt se maintiendrai à très haut niveau. Les taux d’apports personnels sont en repli et le contexte profite également à l’investissement des entreprises (...) Merci les banques ! », Jacques Chanut, président de la FFB
Le collectif neuf est plus difficile à analyser. Recul de 8% en glissement annuel sur trois mois à fin juillet pour les permis et mises en chantier, chute de 22.1 % des mises en vente dans la promotion immobilière sur les deux premiers trimestres 2019 rapportés aux mêmes trimestres de 2018…Et pourtant, la FFB reste optimiste à l’unisson des promoteurs interrogés par l’Insee qui évoquent « le lancement de nouveaux programmes sur la deuxième partie de l’année et des ventes qui résistent finalement plutôt bien sur la première moitié, à -0,7 % par rapport à 2018 ».
Pendant ce temps, les marchés de l’amélioration-entretien redressent la tête. Après un 2ème trimestre à +0,5%, les perspectives pour ce segment d’activité sont « assez bien orientées pour les prochains mois laissant envisager, là encore, une deuxième partie d’année bien meilleure. », pronostique la FFB. En conclusion, la Fédération table donc désormais sur une hausse minimale de 1,3 % pour l’ensemble du Bâtiment en volume. Si 2019 devrait donc constituer un bon cru pour la filière, la Fédération poursuit son travail de lobby pour préserver l’activité en 2020. Trois projets toujours en discussion pourraient en effet ternir les résultats : « le durcissement des règles prudentielles s’appliquant aux établissements de crédit », qui pourrait freiner les projets des ménages modestes, la suppression du PTZ dans le neuf en zones B2 et C, « soit sur les seuls territoires où la primo-accession des ménages modestes s’avère possible. », enfin le projet de transformation du CITE en prime.
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Du côté de la rentrée socialeCette rentrée du Bâtiment a donc donné l’occasion de réalerter sur ces trois grands sujets d’inquiétude ; elle a aussi permis à Jacques Chanut de revenir sur les dossiers chauds du secteur. Une actualité chargée sur le front social en particulier marquée par les débats sur la formation professionnelle. " La politique [sur la formation professionnelle] proposée par la FFB permettra d’assurer aux CFA du bâtiment le financement de leur développement et leur adaptation aux défis de la réforme, dans le respect de leur autonomie, tout en préservant une nécessaire mutualisation. " Jacques Chanut, président de la FFB.
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Interpellé sur ce sujet, Jacques Chanut a tout d’abord démenti vouloir la suppression des CFA du Bâtiment, information parue dans les colonnes des Echos. Bien au contraire, a expliqué le président, les CFA sont le levier qui permettra « de renforcer l’apprentissage et d’en faire une véritable filière d’excellence ». En revanche, la FFB remet clairement en question l’existence d’un organisme national : Il faut « faire confiance aux acteurs du terrain plutôt qu’aux structures nationales, nécessairement plus éloignées d’un indispensable service de proximité ».
Dans le viseur : le CCCA-BTP. Interpellé également sur le risque d’inégalité entre petites et grandes entreprises, Jacques Chanut a expliqué vouloir « maintenir l’effort financier de la profession, mais en affectant les fonds aux besoins réels des artisans, des entrepreneurs et des jeunes », « clarifier les circuits financiers pour faire des économies » et « fournir des moyens aux réseaux d’apprentissage pour mettre en place plus de proximité, plus de qualité, plus de numérique ».Si au sein de l’OPCO Constructys, les organisations membres se disent toutes orientées sur ces mêmes objectifs, il sera moins simple de se mettre d’accord sur les moyens d’y parvenir. Le dossier de la formation professionnelle est donc loin d’être clos.
Marie Laure Barriera
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