Castorama : près de 15 % des effectifs du siège social visés par une rupture conventionnelle collective

Castorama cherche de la rentabilité et veut « simplifier » l'organisation de son siège. L'idée est de proposer une rupture conventionnelle collective (RCC) – une procédure hyper encadrée. Objectif ? Accompagner le départ de 100 collaborateurs au siège social. Les salariés en magasins ne sont pas concernés.

Cent personnes, c'est environ 15 % des effectifs de Templemars, près de Lille (Nord). Reste maintenant à définir le champ d'éligibilité et l'attractivité de cette mesure. 

On ne le saura pas avant le 12 décembre à l’issue d’une rencontre entre syndicats et direction. Si Castorama définit un champ trop large et une "prime" au départ trop élevée, il pourrait se désorganiser... et perdre des personnes-clés.

À l'inverse, avec une éligibilité plus étriquée, l'enseigne pourrait ne pas atteindre le chiffre de 100. Et donc son objectif d'économie. Selon les syndicats, Castorama ne pourra pas dans ce cas ajouter un PSE. En effet, le choix d'une RCC empêcherait tout plan social dans l'année qui suit. Chez Leroy Merlin, la RCC de 225 salariés  aurait visé plutôt des postes de projets.

De son côté, Castorama France rappelle avoir « annoncé en mars 2024 un plan stratégique ayant pour objectif de redresser la rentabilité de l’enseigne et lui permettre de continuer à investir et rester compétitive, dans un contexte concurrentiel en constante évolution. Ce plan inclut des initiatives stratégiques visant à reconquérir des parts de marché, des efforts sur les coûts, ainsi qu’un programme d’optimisation et de modernisation de son réseau de magasins. Dans la continuité de ce plan, Castorama souhaite adapter les effectifs du siège de Templemars (59) à ses nouvelles priorités stratégiques et au contexte de marché, pour permettre un fonctionnement plus efficient, au service des magasins et des clients ».

Si les résultats consolidés de Kingfisher sont à peu près stables (à -1,1 %) c'est grâce essentiellement au Royaume Uni (+0,4 %) et notamment Screwfix (+1,8 %), le groupe Kingfisher note que l'ambiance budgétaire en France et au Royaume Uni teintée d'incertitude impacte l'activité, le marché et la consommation... Même si l’on peut vraiment distinguer la France qui a plus souffert sur ces mois d'août, septembre et octobre 2024.

Dans l'ensemble, c'est le marché de l'entretien et du dépannage qui assure et le marché des projets qui souffre. On note toutefois une amélioration chez Brico Dépôt en France qui est soutenue par le lancement de nouvelles gammes.

La météo clémente du début d'automne n'a pas aidé les ventes de chauffage et l'ensemble du marché français de Kingfisher baisse de 4,2 %, et de 4,3% en glissement annuel. « Ce qui reflète la faiblesse continue du marché dans son ensemble », précise le groupe dans un communiqué.