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Rupture conventionnelle collective en préparation chez Leroy Merlin

Pierre Dieuzeide
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Logo de Leroy Merlin.

Environ 225 postes pourraient faire l’objet d’une procédure de rupture conventionnelle collective (RCC) au siège de Leroy Merlin, dans le Nord. C'est inédit pour cette enseigne, signe que la période est tendue, mais les magasins ne sont pas concernés.

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Les temps sont durs dans le bricolage ! Si Leroy Merlin a fini l'année 2023 à 9,93 md€ de volume d'affaires contre 9,7 Md€ en 2022 ; soit une progression de 2,3 %. L’année aurait commencé bien plus durement. 

En interne, on réfute les -5 %  annoncés par nos confrères de La Lettre, mais on reconnait volontiers un recul, ce qui est déjà rare dans cette maison. Un recul qui pousse la direction à serrer les vis et à proposer aux partenaires sociaux une procédure de rupture conventionnelle collective (RCC) qui viserait peu ou prou 225 postes.

On dit que les services touchés seraient les plus... prospectifs pour ne pas dire les moins essentiels. En réalité il y aurait un nombre de postes par services – vingt ici, quinze là... sans d’autres précisions pour l'instant.

Du côté des organisations syndicales, pas d'étonnement et certains de nous expliquer que par moment au siège « les idées et les projets ça partait dans tous les sens. Il est vrai aussi que pour suivre l'effervescence post-Covid, il a fallu se mettre en tenue de croissance et ne louper aucune opportunité », nous expliquent des acteurs de l'enseigne.

Visiblement, Agathe Monpays resserre tout cela en ayant commencé à l'automne par sa fameuse lettre qui prévenait tout le monde de la mise en place d’un Pacte “One Team” gelant pas mal de projets et d'embauches. L'idée est de se donner des moyens et des marges de manœuvre pour les mois difficiles. Mais pas de plan, pas de licenciement pour une entreprise qui n'a quasi jamais connu ça : des départs volontaires.

Eloy.... le nouveau DRH venu d’Espagne

Agathe Monpays est désormais entourée d'une task force ultra-réduite avec Dimitri Lecocq comme directeur général délégué à l'offre en général et omnicanale, Venceslas Boutan comme directeur général délégué aux finances – mais au sens large.

Chez Leroy Merlin, on annonce l’arrivée d’Eloy Del Moral Casado. Cet ex-DRH Espagne devient le troisième directeur général délégué en charge des ressources humaines, mais aussi du réseau des magasins. C'est à lui que vont rapporter les directeurs régionaux. 

D'autres postes bougent comme celui de Marie Simunic, ex-DG déléguée, qui devient responsable de l'impact positif, ou encore Frank Dufourq, ex-DG délégué, qui, lui, devient CEO Leroy Merlin en Afrique du Sud.

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Eloy DEL MORAL CASADO - DG Delegue_RH.

Rupture conventionnelle collective : mode d'emploi

La rupture conventionnelle collective est un mode de rupture du contrat de travail à durée indéterminée réalisé dans le cadre d'un accord collectif résultant des négociations menées entre les partenaires sociaux (employeurs et salariés).

Sur son portail internet, le Service Public rappelle que c'est un mode de rupture particulier, en dehors de tout licenciement et de toute démission.  Cela ne concerne que les CDI pas les CDD. Le salarié dont le service est concerné doit envoyer sa candidature mais elle peut être refusée si elle ne correspond pas au profil exact noté sur l'accord.

Les indemnités de licenciement de la rupture (RCC) ne peuvent être moins-disant que celles légales d'un licenciement. En général elles sont plus attractives et peuvent s'accompagner de mesures d'accompagnement et reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents (par exemple : congé de mobilité, validation des acquis de l'expérience). Les indemnités sont exonérées d'impôts et pas soumises aux cotisations sociales (en-dessous de 93 k€ environ).

Pierre Dieuzeide
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