Congrès Tout Faire  : Biarritz sous le signe du jeu collectif

« Nous faisons mieux que le marché, mais nous avons encore d’importantes marges de progression », c’est en substance le message délivré par Cédric Fabien et Charles Gaël Chaloyard, respectivement président et directeur général de Tout Faire, lors du Congrès du groupement qui s’est tenu à Biarritz du 19 au 21 septembre. Un savant dosage entre moments très conviviaux animés par la culture basque, séances plénières et ateliers pour affirmer toutes les réussites sur les actions déjà réalisées, mais aussi appel à aller plus loin et répondre à la nécessité de se transformer pour faire face aux mutations en cours. 

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Les clients, les parcours d’achat changent, les marchés du Bâtiment et du Logement évolue, les nouvelles technologies bousculent les habitudes, la transformation durable n’est plus une option… Tout bouge et le négoce doit être en capacité d’en faire des opportunités.
Au cours des ateliers, les adhérents ont pu échanger à la fois sur les fondamentaux du commerce, les basiques de la relation client, mais aussi réfléchir aux perspectives ouvertes par l’intelligence artificielle ou encore l’impact d’internet et des réseaux sociaux. 

L’occasion également de rappeler tous les services déjà mis à disposition des adhérents par la centrale pour les accompagner en termes de logistique, d’achat, de vente, de formation et de communication, venant ainsi enrichir la boîte à outils du groupement.  

Placé sous le signe de “La transformation”, le congrès 2024 a aussi martelé un autre mot d’ordre : celui du collectif, un impératif pour que ces outils soient pleinement efficaces et qu’ils livrent tout leur potentiel. Pour Cédric Fabien et Charles Gaël Chaloyard, la mobilisation de tous les adhérents est désormais une nécessité sur la plupart des dossiers : pour l’adoption de la charte en façade et au sein des points de vente, pour l’implantation du concept de libre-service et des espaces d’exposition, pour l’alignement des ERP indispensable pour consolider et exploiter la data. Tout Faire réaffirme ainsi que le point de vente et la proximité, qui sont la force des adhérents, doivent aussi constituer le socle de la stratégie nationale. Chaque adhérent doit ainsi s’impliquer pour garantir cette réussite collective. 

Dans cette logique, une initiative a été dévoilée en plénière : le lancement d’un programme incitatif. « Il est normal de récompenser les adhérents qui s’investissent vraiment dans la vie du groupement. Pour évaluer ce niveau d’implication, plusieurs critères seront établis et validés chaque année par les administrateurs. Les adhérents en seront informés », détaille Charles Gaël Chaloyard.
Une façon d’encourager les négoces à participer et utiliser les outils de la centrale, sans utiliser de moyens punitifs pour les autres. 
 

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Sur un marché tendu, en manque de visibilité et dont les perspectives semblent globalement défavorables, Charles Gaël Chaloyard a tenu à donner quelques lueurs d’espoirs aux adhérents. Du côté des indicateurs économiques, quelques signaux positifs avec la baisse des taux et le niveau d’épargne élevée qui devrait redonner de l’air à la construction neuve. Toutefois, celle-ci restera bridée par la réglementation environnementale, notamment la loi ZAN.
La croissance est donc à aller chercher du côté de la rénovation en général, et de la rénovation énergétique en particulier. Sur ce terrain, Tout Faire construit deux leviers de développement pour ses adhérents : une solution clé en main pour capter le marché du photovoltaïque d’une part, et d’autre part la mise en place de Solugryn, le programme d’accompagnement des artisans pour simplifier à la fois la formation RGE et l’accès au dispositifs d’aides financières CEE et MaPrimeRénov’.
Invité à venir raconter sa propre expérience, l’ex PDG France de la chaine hôtelière Best Western, Stéphane Gauthier, a partagé avec les adhérents quelques convictions sur l’écoute du client et du marché, parmi lesquelles celles-ci : « Le client n’a pas toujours raison, mais sa perception est toujours vraie », pour mieux mettre en garde contre l’insatisfaction qui nourrit la disruption.
Là encore, pour gagner des parts de marché face aux concurrents traditionnels, mais aussi les GSB et nouveaux acteurs, la force du collectif sera déterminante. 

« La force d’un réseau d’indépendants, c’est de convaincre le maillon faible qui peut pénaliser toute l’image de l’enseigne ». Stéphane Gauthier, ex président de Best Western France

Les thématiques abordées, les ateliers et animations proposées, les discours inspirants et les annonces fortes ont rythmé trois journées intenses. Avec un objectif : convaincre de « se transformer » et de « jouer collectif ». Le congrès de Biarritz sera peut-être une nouvelle étape fondatrice dans l’histoire de Tout Faire.