
Immobilier : après une année 2025 en dents de scie, quelles perspectives en 2026

Malgré des chiffres décevants, l’année 2025 permet de conserver une part d’optimisme dans le secteur de l’immobilier, selon SeLoger et Meilleurs Agents. Dans leur étude publiée le 2 septembre 2025, ils annoncent une hausse des transactions de +8,2% par rapport à 2024 et tablent sur 925 000 ventes pour l’année.
Alors que les transactions immobilières repartent à la hausse, il en va de même côté prix de vente. L’indice des prix de l’immobilier (IPI) affiche une progression de +0,8% à l’échelle nationale et les grandes métropoles enregistrent des hausses conséquentes : +3,6% (sur un an au premier septembre 2025) à Bordeaux, +2,5% à Lyon et +2,3% à Paris.

2026, première étape vers un retour à l’équilibre ?
Si la fin d’année 2025 devrait rester marquée par de fortes incertitudes, notamment en raison du contexte politique, 2026 se présente comme une petite lueur d'espoir. Selon le site SeLoger, environ 960 000 transactions sont attendues l’an prochain, accompagnées d’une hausse des prix comprise entre +2 % et +3 %.
« Même si la reprise est restée en-deçà des attentes, elle est désormais engagée », souligne Thomas Lefebvre, le vice-président data de SeLoger–Meilleurs Agents.
Quant aux taux d’intérêt devraient se stabiliser entre 3,25 % et 3,5 %, tandis que les conditions d’emprunt s’assouplissent progressivement. Actuellement, les ménages mettent en moyenne quatre ans et huit mois pour amortir leur bien, un niveau bien plus favorable qu’en 2023.
« En 2026, nous anticipons une dynamique plus fluide. Les acheteurs intègrent que les taux ne baisseront plus fortement, et la reprise des prix facilitera les reventes aujourd’hui contraintes à perte. »
Thomas Lefebvre, vice-président data du site SeLoger–Meilleurs Agents
Un équilibre qui soulagerait des acheteurs contraints de revendre à pertes
Si la détente monétaire en 2024 a laissé l’espoir d’un retour des acheteurs, tout s’est rapidement effondré. En effet, la barre symbolique des 3% sur 20 ans pour les crédits immobiliers n’a pas été franchie, contrairement aux anticipations. Les taux se maintiennent désormais aux alentours des 3,25% à la rentrée (source : Pretto).
À cette baisse s’ajoutent les taux à Paris, qui sont encore 11% en dessous de leur pic de 2020, forçant près d’un vendeur sur cinq à revendre à perte. À l’échelle nationale, la perte se limite aux acquéreurs des 3 dernières années. Des pertes qui nuisent à la fluidité du marché et découragent sans doute les vendeurs potentiels.

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