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Audit Energétique : report à 2023 demandé

Marie-Laure Barriera
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Etiquette énergétique maison

Les professionnels de l’’immobilier et du diagnostic, représentés par l’Unis et la Fidi ont adressé un courrier commun à la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon. La demande est simple : le report de la mise en place de l’Audit énergétique à janvier 2023, faute de cadre réglementaire clair et de professionnels capables de répondre aux sollicitations.

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Au 1er janvier 2023 et pas avant : c’est le calendrier proposé par la Fidi, fédération du diagnostic immobilier et l’Unis, le syndicat des professionnels de l’immobilier. Cet audit à effectuer lors de la vente des logements classés F ou G par le DPE devient obligatoire au 1er septembre prochain. Dans l’état actuel des choses, les deux organisations soulèvent plusieurs problèmes à son application. Le premier concerne les textes réglementaires. Pour pouvoir tenir la date prévue, il aurait fallu selon les auteurs du courrier que la publication de l’arrêté soit intervenu avant le 31 mars 2022, afin de définir  « le contenu et les modalités de formation requis pour exercer cette activité d’audit à la vente, avec un focus sur l’encadrement, l’harmonisation et le contrôle des organismes de formation et de leurs programmes dédiés à l’audit énergétique vente ». Le deuxième argument porte sur les logiciels de calculs dont les éditeurs seraient « encore très loin de pouvoir livrer des produits finis et fiables ». Enfin alertent les deux syndicats, le risque est réel de voir les professionnels de l’immobilier, « déjà déstabilisés par les correctifs successifs du DPE » perdre davantage « leur crédibilité en matière de conseil, d’accompagnement et d’incitation vertueuse  de leurs clients ».

« Notre demande n’est en aucun cas un renoncement ou un désistement de la part des diagnostiqueurs » explique Lionel Janot, le président de la Fidi. Il poursuit : « Bien au contraire, ce report de quelques mois devrait permettre à tous les professionnels concernés de mieux appréhender et de mettre en œuvre sereinement et pédagogiquement, sans nouveaux heurts ni incompréhension de la part du public. »

Outre la publication de l’arrêté comme préalable, le nouveau planning proposé à Emmanuelle Wargon suggère deux étapes. Au 1er septembre 2022, l’ouverture d’une période de pré-test dont les retours d’expérience seront méthodiquement exploités, grâce à la mise en place d’une plateforme web d’échange et de gestion de projet ad ’hoc, ouverte à toutes les parties prenantes ; au 1er janvier 2023, la mise en œuvre complète.

Pour l'heure, ce courrier n’a reçu aucun retour de la part du ministère du Logement. (Q.Nataf)

Marie-Laure Barriera
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