Le Sénat vote le maintien du PTZ contre l'avis du gouvernement
Après l'Assemblée Nationale et l'Association des maires de France, la majorité des sénateurs a voté pour garder le PTZ en l'état. Ils s'opposent ainsi à la volonté du gouvernement de le réduire notamment aux zones tendues.
Lors de l’examen du projet de loi de finances de 2024, les sénateurs de tous les bords politiques ont voté le maintien du PTZ dans sa forme actuelle. Un dispositif qui vise à faciliter l’accession à la propriété, mais dont le gouvernement avait décidé de limiter la portée. Tout en le prolongeant jusqu’en 2027, il l’avait en effet réduit au collectif neuf en zones tendues et à la rénovation de l’habitat ancien en zones détendues.
La commission des finances de l’Assemblée Nationale, et plus de 300 députés de la majorité comme de l’opposition avait déjà voté pour que le PTZ ne soit pas amputé. Le Sénat va dans le même sens, dans le sillage également des élus locaux de l’Association des Maires de France. En bref, le gouvernement semble isolé mais pourrait poursuivre dans cette voie par le biais du 49.3.
93 % du territoire privé du PTZ ?
La Fédération française du Bâtiment, se réjouit de ce nouvel appui des sénateurs mais reste donc inquiète et surprise de « l’entêtement » du gouvernement dans un contexte de crise du logement et de difficulté croissante pour les Français à acquérir un logement. « Le gouvernement s’obstine à vouloir restreindre ce dispositif aux zones urbaines et au seul logement collectif, privant ainsi 93 % du territoire de tout appui à la construction neuve, alors que les taux d’emprunt immobilier se sont envolés. », déplore la FFB, qui se bat depuis plusieurs mois en faveur de ce maintien « pour le logement neuf, dans tous les territoires, et pour tous les types d’habitat ».