[Zepros Bati} La Fédération Française du Bâtiment fait le point sur la santé des entreprises du secteur dans sa dernière note conjoncture. Si la FFB souligne une activité stable, elle s’inquiète de l’érosion des marges des entreprises du bâtiment malgré des carnets de commandes toujours bien garnis.
Jacques Chanut, président de la FFB tire la sonnette d’alarme : « la suppression étudiée par le gouvernement de l’accès au gasoil non routier (GNR) et de la déduction forfaitaire spécifique (DFS) risquent clairement d’envoyer de nombreux artisans et entrepreneurs au tapis. D’autant que la menace d’un nouveau rabotage du CITE et de la suppression du PTZ hors grandes agglomérations reste d’actualité. Cet ensemble ne peut que conduire à aggraver la fracture territoriale et fait une nouvelle fois peser, de manière particulièrement injuste sur notre seul secteur, l’essentiel des économies promises sur le budget de l’Etat ». En effet, la dernière note conjoncture de la Fédération Française du Bâtiment a dévoilé un bilan paradoxal pour le premier semestre 2019. Les marges continuent en effet de s’éroder malgré une bonne tenue de l’activité pour le secteur, comme en témoignent des carnets de commandes toujours bien garnis.
Dans le détail, les permis et mises en chantier de logement reculent, précisément de 6,9 % et 4,9 % en glissement annuel sur cinq mois à fin mai 2019. Néanmoins, les ventes s’affichent quasiment stables, à ‑0,4 % dans la promotion immobilière, au premier trimestre 2019 rapporté au premier trimestre 2018. Quant au non résidentiel neuf, hors locaux agricoles, en glissement annuel sur les cinq premiers mois de 2019, le marché reste globalement dynamique. De fait, grâce au segment des bâtiments industriels et assimilés, les surfaces autorisées progressent de 14,0 % et les surfaces commencées se stabilisent à - 0,4 %. Enfin, sur le marché de l’amélioration-entretien, l’activité reste hésitante. Le trou d’air s’est poursuivi au premier trimestre 2019, à -2,1 % en volume par rapport au premier trimestre 2018, avec un nouveau plongeon de 2,7 % dans le logement. Toutefois à la fin mars, les perspectives sur le deuxième trimestre 2019 s’amélioreraient.