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[Écoresponsabilité] Jallatte fait un pas de plus pour réduire son empreinte carbone

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTO • Les cinq premiers modèles polyvalents des chaussures de sécurité J-Respect sont dévoilés en avant-première sur le salon Préventica. Fin 2022, la collection devrait compter 15 à 20 modèles en tout.

[Zepros Quo] En cours de certification ISO 14001 (management environnemental), le fabricant français de chaussures de sécurité fait monter en puissance sa démarche RSE “J-Clean” initiée courant 2019. Et lance une nouvelle collection baptisée J-Respect.

« Le projet J-Clean [pour “Jallatte et écoresponsabilité”] répond à une volonté de matérialiser nos actions écoresponsables dans le cadre de notre politique RSE, souligne Jean-Marie Calame, le directeur général du fabricant. Nous avons commencé à relocaliser une partie de la production faite en Tunisie sur le sol français. » En 2017, les baskets de sécurité J-Energy ont été la première collection de la PME occitane à être fabriquée dans l’Hexagone. Pour l’entreprise éponyme fondée en 1947 par Pierre Jallatte, c’est « un symbole fort » de ses engagements en matière d’écoresponsabilité. Par exemple, l’entreprise a investi dans l’outil industriel dans une logique de circuit court (80 à 85 % de ventes en France) et recruter au niveau local. Dans son usine historique située dans le Piémont cévenol (Gard), les tiges (partie rigide de la chaussure) et semelles y sont maintenant assemblées ; les coutures étant encore réalisées en Tunisie.

Transparence

Seconde concrétisation de J-Clean : l’arrivée en février prochain d’une nouvelle collection écoresponsable conçue en matières recyclées et baptisée J-Respect (voir encadré ci-dessous). Pour la société de 70 collaborateurs dont 50 % à la production, c’est une manière de souligner un peu plus ses engagements en matière de RSE. « Avec les modèles J-Respect, le bilan est de 9 kg de CO2 par paire contre 16 kg en moyenne pour les modèles conventionnels, calcule Jean-Marie Calame. Si notre priorité consiste bien sûr à réduire notre empreinte carbone dans cette démarche à 360°, il s’agit aussi d’améliorer encore la résistance des matériaux et la durée de vie des produits. Ensuite, le marché dictera le rythme auquel les semelles écoconçues de J’Respect seront adaptées et déployées sur nos autres collections ».

En bleu-blanc-rouge… et “vert”

D’ailleurs, Jallatte a commencé à mesurer l'empreinte CO2 du sourcing matières jusqu’à la production. En parallèle, il s’engage début 2022 dans une politique de compensation carbone en cofinançant des programmes environnementaux certifiés par l’Onu. « À l’image de la construction de barrages dans des pays d’Asie du Sud-Est qui se substitueront à des centrales à charbon », cite en exemple le dirigeant. Quoi qu’il en soit, « pas question de faire du greenwashing ». Droit dans ses bottes, Jean-Marie Calame assure que Jallatte communique « en toute transparence » vis-à-vis des clients (préventeurs des grands comptes et de l’industrie, artisans du Bâtiment, revendeurs spécialisés en EPI et quofi…). Prochaine étape ? S’inscrire dans une logique de boucle fermée en collectant et recyclant les chaussures en fin de vie. Mené en concertation avec la filière, ce chantier pourrait être lancé, a priori, à partir de 2023. Pour le “créateur de bien-être” (base-line de Jallatte), il s’agit de faire en sorte qu’« à chaque pas, c’est une empreinte que l’utilisateur ne laissera pas derrière soi ». S. Vigliandi

Stéphane Vigliandi
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