La guerre en Ukraine fait flamber l’acier

Grégoire Noble
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acier ferrailles

La situation internationale continue de peser sur les cours des matières premières et notamment de l’acier. Après la pandémie de Covid, les problèmes logistiques et la reprise économique accélérée en Asie, c’est l’éruption du conflit russo-ukrainien qui vient bousculer le marché.

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Maxime Poux, dirigeant de Liametho (négoce d’acier, inox, aluminium, adhérent Socoda), livre l’analyse suivante : « D’ores et déjà, la totalité de nos fournisseurs se sont brutalement retirés du marché à la fin février, pour analyser la situation et mesurer l’impact de cette crise. Pour ceux qui sont revenus aux affaires, les prix sont revus fortement à la hausse ». Car, comme il le souligne, « la Russie est le 5e plus gros producteur d’acier au monde et elle alimente directement en gaz d’autres pays européens producteurs d’acier, énergie essentielle pour la fabrication de la matière. L’Ukraine quant à elle, constitue la 2e réserve de minerai de fer au monde ».

Selon Maxime Poux, « l’offre de matière sera forcément réduite », mais la pénurie n’est pas inéluctable. Les sources d’approvisionnement restent nombreuses et variées, notamment en Europe. Pour faire face aux évolutions rapides, Liametho explique avoir fait le choix de couvrir son stock sur les prochains mois en acier et sur toutes les familles de produits. Peu avant le démarrage du conflit, en tout début d’année, le dirigeant notait que le prix de la ferraille – qui stagnait depuis des mois – était déjà gagné par une tendance inflationniste en raison d’une forte demande et de la hausse des coûts de l’énergie. L’inox et l’aluminium avaient, quant à eux, peu évolué, toujours situés à des prix élevés et imposant des délais de livraison très longs. Mais les événements internationaux dicteront, une fois encore, l’évolution des cours et les conditions d’échanges dans les prochaines semaines.
 

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