Les écrans de protection vont se multiplier dans le monde professionnel

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] Afin de protéger la santé de leurs salariés, qu’ils soient au contact des clients ou qu’ils travaillent dans un open space, les dirigeants vont devoir prendre des mesures de distanciation sociale et de prévention. Cela pourra passer par la mise en place d’écrans translucides de protection contre les projections de postillons potentiellement chargés de virus. Plusieurs PME et ETI françaises en proposent désormais.

Il sera difficile de porter des masques chirurgicaux en permanence, d’autant qu’ils ont une durée de vie restreinte et qu’ils ne facilitent pas les conversations. Pour protéger leurs employés des gouttelettes en suspension et des projections, il pourrait donc s’avérer nécessaire de placer des écrans transparents entre les postes de travail ou devant les comptoirs et guichets des commerces, à la façon des hygiaphones. Rapidement, plusieurs sociétés ont mis au point des solutions transitoires, comme Jean-Pierre Demeyere, dirigeant de JCD Agencement (Charente-Maritime) qui produisait, dès la 3e semaine de mars, des parois amovibles faites de vitres de plexiglas et d’un sommaire châssis de bois. La centaine de premiers exemplaires, confectionnés au moyen de son propre stock de matériaux, ont été offerts gracieusement aux commerçants locaux. Les suivants proposés à un prix symbolique d’une quinzaine d’euros.

Puis d’autres sociétés ont emboîté le pas. Notamment la menuiserie Arcobois (Loire-Atlantique) qui a également testé ses solutions « tout plexiglas » chez le pharmacien afin de valider le concept. Aujourd’hui, elle produit en série Arcoplex, des écrans commercialisés au prix le plus juste pour couvrir les frais, soit 75 € pour la version de base. Un prix comparable au modèle de « vitre de protection mobile » trouvé chez Doublet, pour 65 € pièce, ou chez Edimeta un spécialiste des présentoirs depuis 1976 (entre 72,5 et 89,5 € selon les dimensions). Chez J. Le Corvaisier, entreprise familiale de négoce technique (adhérent Socoda), les châssis en aluminium se font beaucoup plus grands mais le souci est le même : « Le travail continue pour certains et il faut les protéger. C’est pourquoi une paroi de protection réduit la transmission directe du virus et protège vos employés ».

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D’autres entreprises, parfois issues d’autres spécialités comme l’acoustique, viennent également à la rescousse. C’est notamment le cas de Zonocalm qui conçoit d’habitude des « solutions de traitement des effets de la réverbération sonore » et s’est reconvertie dans la fabrication de panneaux antiprojections sur mesure. Plusieurs modèles sont d’ores et déjà proposés au catalogue : séparateurs de bureaux, claustra ou cloison amovible. Ils reposent sur un cadre aluminium anodisé et une membrane en PVC transparente. La société revendique une grande facilité d’assemblage, ne nécessitant pas d’intervention extérieure, et une maintenance aisée à l’eau savonneuse ou au désinfectant. Là encore, tout peut être configuré à la carte jusqu’aux grandes dimensions (135 x 300 cm). Côté budget, Zonocalm fait un effort pour les vendre « à un prix spécial solidaire » avec une remise de 40 %. La société espère qu’une fois la pandémie passée, « les entreprises auront la possibilité de remplacer ces panneaux de protection antiprojections par des claustras acoustiques qui constituent aussi une solution privilégiée pour lutter contre les nuisances sonores au travail ». Une autre forme de lutte sanitaire. Quoi qu'il en soit, il faudra s'habituer à continuer à parler à ses collègues au travers d'écrans...

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