Côté technologies, les avis sont nombreux. Pour la Capeb, « le montant des aides prévues pour certains travaux (chaudière à gaz THPE, isolation des rampants de toiture...) n’est pas suffisant au regard des prix moyens pratiqués ». Elle demande donc de « réévaluer les montants forfaitaires pour les mettre en cohérence avec les prix de marchés » et « de veiller au rapport coût/efficacité des équipements », notant que les technologies les plus performantes risquaient de ne pas être favorisées, car généralement plus onéreuses. La FFB bataille également pour le maintien des chaudières à très hautes performances, en revoyant toutefois à la baisse le montant de la prime (600 € contre 1 000 € à l’origine). Le SER milite pour le maintien des appareils de chauffage au bois moins performants au contraire (type foyers fermés et inserts) et pour que les appareils à bûches bénéficient d’un soutien similaire à ceux fonctionnant aux granulés. De même, le syndicat propose de soutenir fortement l’achat et l’installation d’équipements géothermiques de surface, afin que cette solution efficace mais coûteuse, se développe en France. Pour l’association Équilibre des énergies, ce sont les radiateurs électriques performants (pilotés), qui devront être intégrés dans le CITE : « Cette prime, si elle reste alignée avec les taux actuels du crédit d’impôt, pourrait représenter une aide supplémentaire de 100 € pour les Français qui remplacent leur grille-pain par des radiateurs intelligents ». Elle estime qu’entre 4,4 et 5,8 millions de foyers seraient encore équipés de vieux radiateurs, représentant un parc à remplacer de 20 à 30 millions d’unités !
Toutes ces propositions seront discutées par le gouvernement dans le cadre du Projet de loi de finances 2020, qui déterminera in fine, les moyens dont disposera effectivement l’Anah...
G.N.