Pour répondre aux attaques dont fait l'objet le label RGE, la Capeb a organisé sa défense sur deux axes. Le premier consiste à rétablir la juste information concernant "sept vérités", et en tout premier lieu, la nécessité de reposer le contexte de la création du dispositif, à savoir les conditions que la Capeb avait alors exigées : « un dispositif simple et accessible à toutes les entreprises, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ; des contrôles réalisés principalement sur les chantiers.»Deuxième rappel, les modalités d'obtention de la qualification RGE. Les entreprises doivent en effet passer un test de connaissance à l’issue des formations suivies, afin de valider l’acquisition de compétences. 170 000 professionnels ont été formées et accompagnés dans le cadre du programme FEE Bat, et 58 229 entreprises ont reçu la qualification RGE. Sur ce même sujet, la Capeb souligne que « les qualifications RGE ne sont pas indûment délivrées, contrairement à ce que certains prétendent. Elles le sont par des organismes de qualification, qui sont eux même contrôlés régulièrement par le COFRAC. »
Sur le terrain des litiges, la Confédération apporte trois éclairages. Tout d'abord, le fait que les plaintes des consommateurs recensées par la DGCCRF portent principalement sur des pratiques commerciales trompeuses ou abusives et n'ont ainsi rien à voir avec la bonne application du dispositif. Deuxièmement, les retours d’audits réalisés par Qualibat ne feraient état que de 10% de chantiers comportant des non-conformités techniques. Enfin, sur les critiques portant sur le manque de lisibilité des devis ou sur les retards de chantiers, la Capeb prend ses distances en « invitant les professionnels à mieux prendre en compte le service rendu au client. »Enfin, le dernier argument de cette plaidoirie concerne les arnaques par « les entreprises qui abusent d’une manière ou d’une autre de la marque RGE ». La CAPEB souhaite que les contrôles soient renforcés et mieux ciblés afin d’écarter ces « passagers clandestins qui font tort à l’immense majorité des entreprises qualifiées qui respectent les règles ».