Clivet veut transformer l’essai sur le marché français

Pour montrer ses ambitions sur le sol français, quoi de mieux que de réquisitionner un espace au premier étage de la tour Eiffel ? C'est ce qu'a fait le 19 juin dernier la société Clivet (prononcez le "t" final), qui a rassemblé ses partenaires - essentiellement des installateurs, des distributeurs et des prescripteurs - lors d'un événement rythmé, où se sont succédé présentation de la marque, tour d'horizon des solutions et annonce tonitruante. Le premier "Clivet Day" d'une série qui devrait être pérennisée chaque année.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe, voici un petit coup d'œil dans le rétro. Clivet a vu le jour en 1989 à Feltre, dans la province de Belluno (Vénitie). La société, initiée par Bruno Bello, a commencé son activité avec la production de groupes d'eau glacée et de pompes à chaleur (en 1990, elle est parmi les premiers à utiliser la technologie PAC incorporant des compresseurs scroll et des échangeurs haute efficacité pour maximiser les économies d'énergie).

Par la suite, elle a développé des systèmes innovants basés sur des unités rooftops, des pompes à chaleur sur boucle d'eau et des solutions pour le résidentiel. La zone de production de Feltre s'étend sur près de 60 000 m², et 50 000 m² supplémentaires sont en cours de construction et devraient s'ajouter avant la fin de l'année. 

En 2016, la société italienne forme une alliance stratégique avec le géant chinois Midea (plus de 51 Md$ de chiffre d'affaires en 2023). Cela lui permet de compléter son offre en intégrant les produits du groupe, sa technologie et ses structures de vente.

Dès lors, elle déploie sur le marché une gamme complète et compétitive de groupes d'eau glacée, pompes à chaleur, rooftops, mono et multi-splits et solutions VRF. Et accroît son chiffre d'affaires, qui s'est élevé à 328 M€ l'an passé.

Aujourd'hui, Clivet compte sept filiales dans le monde (Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Émirats arabes unis, Inde, Russie et désormais France), couvrant 90 pays à l'export. Son centre névralgique, baptisé Clivet European Hub, est situé depuis 2022 à Milan.

Le siège français, inauguré en mars dernier, se trouve, lui, à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Il regroupe au moment où nous écrivons ces lignes quatorze salariés, répartis au sein de services ADV, technique (avant-vente et après-vente), marketing et force commerciale (prescripteurs, commerciaux grands comptes et commerciaux distribution).

"Nous nourrissons de grandes ambitions, confie Terry Tang, directeur général de Clivet France SAS. La France est leader mondial de la transition énergétique et de la décarbonation. Les opportunités sont nombreuses et, même si des incertitudes persistent concernant la réglementation et les aides, nous voyons l'avenir en rose. Nous avons l'ambition d'être d'ici trois à cinq ans dans le top 10 des fabricants européens du secteur CVC."

Pour accompagner son développement hexagonal, Clivet France a ouvert un centre de formation d'installateurs (la "Clivet University") sur son site seine-et-marnais. D'autres devraient voir le jour dans les années à venir, pour couvrir une bonne partie du territoire et démultiplier les experts formés à leurs solutions.

Un centre de stockage a aussi été créé du côté de Toulouse, de façon à disposer des produits sur place et répondre plus rapidement aux besoins des clients.

La ville de Claude Nougaro inspire décidément les décideurs. Pour accroître la notoriété de la marque sur le sol français, les dirigeants ont noué un partenariat sous forme de sponsoring avec l'illustre club de rugby multiple champion de France et d'Europe, le Stade Toulousain.

Un club dans lequel évoluent entre autres joueurs internationaux Antoine Dupont et Romain Ntamack. Des sportifs intelligents, vifs et audacieux sur le terrain. A l'image des premiers pas de Clivet sur le sol français !