Quéguiner injecte 3,2 M€ dans une 14e centrale de BPE pour mieux irriguer le Finistère sud

Entre croissance externe et organique, le groupe brestois Quéguiner veut continuer de grandir à l’aune de son plan stratégique “Vision 28”. Après l’intégration en 2023 de la PME morbihannaise SMEG, il poursuit la consolidation de son pôle Béton.

À la tête de l’ETI éponyme, Clément Quéguiner a ainsi dévoilé ce 12 juin être entré en négociation exclusive pour reprendre 100 % du capital de BHR : un producteur indépendant de BPE installé près de Rennes depuis plus de quarante ans. Montant du rachat annoncé ? Un chèque de 120 M€.

Sur LinkedIn, le jeune dirigeant n’hésite pas d’ailleurs à parler d’« une étape majeure dans l’évolution de notre entreprise […] en la plaçant comme leader indépendant du BPE sur le Grand-Ouest ».

Autre investissement dévoilé le 27 juin : un budget de 3,2 M€ « intégralement porté par le groupe » Quéguiner pour ouvrir une nouvelle centrale à BPE à Quimper sous les couleurs de Quéguiner Béton – une filiale créée en 2023.

À Quimper, l’activité BPE était jusqu’à présent intégrée au sein de l’usine Celtys (filiale de Quéguiner axée sur la production de produits en béton) qui se trouve à proximité immédiate de la nouvelle centrale. Selon le fabricant-distributeur, cette 14^e unité de BPE « répond à la diversification des besoins en bétons qui augmente depuis une quinzaine d’années : chappes, bétons décoratifs, autoplaçants, bas carbone, etc. ».

Le groupe familial souligne dans un communiqué que « cette stratégie de maillage de la Bretagne dessert plusieurs objectifs : technique tout d’abord, le BPE étant un produit frais qui se distribue dans un rayon d’une heure autour de son point de production ; environnemental et logistique ensuite ».

Et d’argumenter : « Plus le territoire est maillé, moins il est nécessaire de rouler pour distribuer ». Dernier objectif suivi ? Le volet économique. Avec une production actuelle de l’ordre de « 25 000 m³ par an », le nouveau dispositif quimpérois vise à « répondre à la demande client et au souhait de développement sur l’aire géographique ». 

Gestion de l’eau, des déchets, du bruit et de la poussière : le site qui « répond aux derniers standards environnementaux » est doté d’« une station de recyclage de l’eau servant à la production qui sépare la partie liquide des éléments solides », précise la société. 

« L’eau récupérée est réinjectée dans le circuit de production, tout comme les solides : sable et cailloux. L’ensemble de l’outil est capoté, réduisant l’émission de bruits et de poussière. Les silos sont munis de filtres retenant les émissions fines », détaille-t-elle encore.

Enfin, les abords de la centrale ont été bétonnés pour empêcher les éventuelles infiltrations d’eau non retraitée, tandis qu’un système de récupération des eaux pluviales a été installé.