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Chassé du neuf, le chauffage électrique revendique sa place en rénovation

Grégoire Noble
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[Zepros Energie] Le Groupement des marques d’appareils pour la maison (Gifam) avance ses pions alors que la prochaine RE 2020 semble écarter définitivement l’effet Joule des bâtiments neufs. Il a mené une étude sur « la perception de l’électricité en tant qu’énergie de chauffage » pour montrer à quel point l’électricité est légitime sur ce marché et appréciée de ses utilisateurs.

Avec 29 % des foyers équipés, soit 70 millions d’appareils, l’étude montre que les radiateurs électriques constituent la 2e solution de chauffage, derrière le gaz (39 %) et devant la biomasse (11 %). Ces Français disposent de radiateurs et panneaux rayonnants (66 % des cas), de radiateurs et sèche-serviettes dans leur salle de bains (24 %) et de convecteurs (11 %). Pas moins de 3,5 millions d’appareils électriques ont été vendus l’an passé dans l’Hexagone.

Plus de satisfaction avec un appareil plus récent

Les personnes interrogées se disent convaincues par cette solution en termes de simplicité d’utilisation (pas de ramonage à effectuer chaque année et un seul abonnement à souscrire), de confort et de performance. Près de 14 millions de modèles vétustes seraient encore en fonctionnement dans les logements français, apportant une grande marge d’amélioration sur les consommations du parc existant. De ce fait, 6 propriétaires sur 10 souhaiteraient remplacer leurs appareils électriques par des modèles connectés, capables de réduire les besoins en fonction de l’occupation, d’améliorer le confort de leur maison. Le remplacement d’un appareil d’ancienne génération amènerait une économie de l’ordre de 30 %.

Les fabricants d’appareils pour la maison entendent s’appuyer sur le nouveau DPE, entré en vigueur le 1er juillet dernier (mais déjà suspendu pour les biens datant d’avant 1975 en raison d’anomalies constatées), pour retrouver sa place en rénovation. L’argument ? La prise en compte des émissions de CO2 dans la définition des classes de A à G, puisque l’électricité française est faiblement carbonée. Le président de la commission technique du Gifam, Eric Baudry, soutient : « Contrairement à la récente RE 2020, le DPE prend véritablement la mesure de l’urgence climatique face à la déficience du parc sur le plan de l’efficacité énergétique et environnementale. La nouvelle méthode de calcul introduite dans le DPE conforte le radiateur électrique comme la solution d’avenir pour contribuer à réduire nos émissions ». Mais les industriels rappellent qu’avant toute chose, l’habitat devra être correctement isolé du froid et des apports solaires afin de limiter les consommations, électriques ou pas.

G.N.

Grégoire Noble
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