
Le GPCEE affine (encore plus) sa feuille de route

Réuni en assemblée générale le 24 juin, le Groupement des professionnels des certificats d’économies d’énergie (GPCEE) a procédé à l’élection de son nouveau bureau pour un mandat de deux ans et affirmé ses objectifs.
Dans un contexte marqué par des tensions persistantes autour de la rénovation énergétique et des interrogations croissantes sur la place de l’efficacité énergétique dans les politiques publiques, la nouvelle équipe élue à la tête du GPCEE entend affirmer le rôle stratégique des Certificats d'économie d'énergie (CEE) dans la transition énergétique.
Alors que la 6ᵉ période du dispositif s’apprête à entrer en vigueur et que les arbitrages budgétaires alimentent des débats nourris, le GPCEE réaffirme une position claire : les CEE ne doivent pas être perçus comme un coût, mais comme un levier essentiel pour décarboner l’économie, accompagner les ménages, les entreprises et les territoires, et renforcer la souveraineté énergétique du pays.
Trois piliers pour une dynamique renouvelée
Le nouveau mandat s’organise autour de trois axes structurants :
• Pédagogie : sortir du “CEE bashing” et de l’approche strictement comptable pour mettre en lumière les impacts concrets du dispositif – économies d’énergie bien sûr, mais aussi effets indirects comme la création d’emplois locaux, la modernisation du bâti ou la réduction des émissions de CO₂.
• Alliance : tout en assumant la nécessité d’une évolution du dispositif, le GPCEE souhaite préserver son ADN. Il appelle à un dialogue renforcé avec l’ensemble des parties prenantes (bénéficiaires, producteurs, industriels, pouvoirs publics…) afin de bâtir une 6ᵉ période plus lisible, plus robuste et plus opérationnelle.
• Contribution : le groupement entend jouer un rôle actif dans la structuration de la filière, en anticipant les risques de dérives (fraudes, malfaçons) et en formulant des propositions concrètes pour encadrer, professionnaliser et fiabiliser les opérations sur le terrain.
« Nous sommes dans une période charnière où les CEE qui étaient pointés du doigt il y a quelques mois dans le cadre du rapport de la Cour des comptes, sont désormais appelés en secours du financement des politiques publiques. Ce regain d’intérêt ne doit pas cacher une réalité : les CEE ne sont pas de l’argent magique et l’indicateur € investi / kWhc économisé devrait être le seul qui guide le choix. Il en va de l’efficience du dispositif mais également de sa pérennité. Ces deux piliers vont d’ailleurs guider notre action pour le mandat à venir. »
Florence Lievyn, présidente du GPCEE
Gouvernance renouvelée dans la continuité
Les membres ont reconduit Florence Lievyn (Sonergia) à la présidence du GPCEE, confirmant leur confiance dans la stratégie menée et leur volonté d’assurer une continuité dans une période particulièrement sensible.
Le bureau se compose désormais de...
• Florence LIEVYN (Sonergia) : présidente,
• Béatrice GUILLEMONT (Objectif Eco Énergies) : vice-présidente Bâtiments,
• Pierre-Damien GROSJEAN (Acciona Energía) : vice-président Industrie & Agriculture,
• Sébastien TIMSIT (ACE Energie) : vice-président à la prospective, référent Réseaux,
• Laurent BRUGEILLES (Capital Energy) : secrétaire général, référent Transport,
• Matthieu LOCCI (Leyton) : trésorier.
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