[Économie circulaire] La filière des fenêtres veut être transparente

Grégoire Noble
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À quelques jours du premier anniversaire de Bruno Cadudal à la présidence de l’Union des fabricants de menuiseries (UFME), l’organisation professionnelle a organisé le 27 mai une conférence on-line sur le thème du développement durable.

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À compter du 1er janvier 2022, l’entrée en vigueur d’une filière REP (responsabilité élargie des producteurs) pour les parois vitrées va imposer davantage de traçabilité pour la collecte en vue d’un réemploi, d’une réutilisation ou du recyclage des matériaux des menuiseries. Ludivine Menez, déléguée technique de l’UFME (Union des fabricants de menuiseries) rappelle que « le transfert de responsabilité passera par le paiement d’une contribution à un éco-organisme. Il n’y aura pas d’obligation à adhérer, mais il sera beaucoup plus facile pour un producteur de lui transférer cette mission ».

Selon les calculs de l’UFME, une baie représente entre 50 kg et 130 kg d’équivalent CO2/m² dont 80 % proviennent des profilés et vitrages ; le reste se répartissant entre les étapes de transport et d’assemblage. L’utilisation de matériaux recyclés permet un allègement de l’empreinte carbone avec un impact environnemental cinq à six fois moindre par rapport à une menuiserie totalement neuve.

Charte d’engagement… volontaire

Le procédé de coextrusion autorise la réintroduction des chutes de PVC et de matières premières recyclées exogènes à hauteur de 40 à 75 %, selon les caractéristiques recherchées pour les profilés. Une proportion de 100 % serait même envisageable.

Mais le taux d’anti-UV qui reste difficile à maîtriser avec des produits dont on ignore la provenance et l’utilisation, empêche d’y parvenir… pour l’instant. La qualité de la collecte, y compris pour maintenir les verres intacts – là aussi pour assurer la qualité du calcin chez le verrier – sera donc déterminante.

L’UFME souligne que les signataires de sa Charte d’engagement sur les bonnes pratiques de collecte et de traitement des déchets sont aujourd’hui plus d’une cinquantaine. Elle ira plus loin en créant la marque bannière Fervam. Il s’agit de l’acronyme de “Filière engagée pour le recyclage et la valorisation des menuiseries”.

Grégoire Noble
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