Balcons, menuiseries, équipements... Attention aux cas particuliers
Mais les désordres surviennent surtout aux points singuliers. Il s’agit le plus souvent de défauts de protection en tête (acrotères, couvertines, bavettes de fenêtres, modénatures), autant de reliefs qui constituent des « pièges à eau ». Les fissurations infiltrantes ou non, se repèrent également aux angles de baies (défaut de mise en place de mouchoir de renfort, ou joint filant au lieu d’un découpage en L). Stéphane Orsetti martèle : « Il faut soigner les jonctions et faire attention aux interfaces métiers : qui fait quoi ? C’est une question de bon sens, il y a des choses simples à faire passer et les problèmes sont faciles à juguler ». Les balcons concentrent de nombreux problèmes, en raison du nombre de paramètres à intégrer : la pente de l’ouvrage, la présence ou non de caniveau, l’existence d’un espace entre le sol et le départ de l’ITE, la présence de plinthes et celle de rupteurs thermiques...
Sur la nature même des produits utilisés, le spécialiste rappelle : « Les isolants fibre de bois sont plus sensibles à l’humidité. Il faut prévoir la présence d’un pare-vapeur et non d’un frein-vapeur, moins performant ». Il insiste également sur la protection des matériaux sur le chantier, avant leur mise en œuvre. L’évolution physico-chimique des colles, enduits, peintures, stockées à la chaleur, peut notamment être source de désordres. Philippe Estingoy conclut : « Attention au respect du domaine d’emploi et au schéma de mise en œuvre ! ». Autant de préceptes qui sont contenus dans les Avis techniques des produits et les Recommandations professionnelles RAGE.
G.N.