Immobilier neuf : panne ou coup de frein ?
Les courbes déclinent au deuxième trimestre, selon les derniers chiffres publiés par le ministère que ce soit sur les réservations ou les nouvelles mises en vente de logements neuf. Les particuliers semblent avoir freiné et les résultats sont loin des niveaux d’avant crise sanitaire avec des reculs de 20,4 % sur les réservations et de 17,1 % pour les mises en ventes par rapport au deuxième trimestre 2019.
L'examen par type de logement fait apparaître un recul des appartements de l’ordre de 12,2 % des réservations et de - 11,5 % de mises en vente.
Toutes les tailles de logement sont concernées, mais ce sont surtout les grands appartements qui pâtissent de cette orientation. « Les mises en vente des appartements de 3 pièces baissent respectivement de 15,1 % et de 8,5 %, et celles des 4 pièces ou plus de respectivement 11,4 % et 15,8 % », précise l’étude. Et pourtant, malgré cette baisse des réservations, le prix moyen au mètre carré des appartements vendus a encore augmenté à + 4,9 % par rapport au deuxième trimestre 2021 : un appartement neuf est ainsi vendu en moyenne 4 600 euros le mètre carré.
Grosse chute des petites maisons
Sur les maisons individuelles, les reculs sont encore plus marqués : les réservations chutent de 23,4 % et les mises en vente de 13,9 %.
Là encore, toutes les surfaces sont impactées, mais ce sont, contrairement aux appartements, les plus petites qui enregistrent les plus forts replis, à l’exemple des 3 pièces ou moins à - 40,7 % et - 29,2 %. Le niveau d’avant crise est bien loin.
Quant au prix moyen, à 350 000 euros, il affiche une hausse de 5,2 %,, et même de 12 % pour les maisons de trois pièces ou moins.
Centre-Val de Loire, seule en positif
Avec + 2,6 % de logements mis en vente et + 5,1 % de réservations au deuxième trimestre, la région Centre-Val-de-Loire est la seule à évoluer dans une dynamique positive à la fois sur l’offre et la demande.
La région Bourgogne-Franche-Comté présente une augmentation de mises en vente de 97,8 % par rapport au deuxième trimestre 2022 alors que les réservations baissent de 6,3 % dans cette région. Tout comme la Nouvelle-Aquitaine qui présente une augmentation des mises en vente de 58,3 % alors que les réservations baissent de 27,1 %. Toutefois, précise l’étude, la base de comparaison explique cet écart pour ces deux régions qui ont toutes deux enregistré la commercialisation de plusieurs programmes immobiliers de plus de 50 logements au deuxième trimestre 2022, ce qui n’était pas le cas au 2e trimestre 2021.