Isolation biosourcée : l'offre d'Isover s'étoffe

La première marche franchie par Isover remonte à 2002, rappelle Nicolas Ferry avec le lancement de Florapan, un isolant à base de chanvre. Puis vinrent en 2012, Isoduo en fibres de bois et de verre, et finalement en 2016 le rachat d’Isonat, marque pour laquelle l’industriel a annoncé d’ailleurs, le doublement des capacités de production de l’usine de Mably (43) à horizon 2023. 
Cette fois, Isover a choisi de se pencher sur les fibres textiles parce que « chaque année, 12 kg de vêtements sont jetés par les Français », rappelle-t-il avant d’expliquer le process de récupération et production jusqu’à l’usine de Cours-la-Ville (69) : des partenaires collectent et recyclent les vêtements jetés et les chutes des industriels du textile, qui sont ensuite transformés en bourre et ouate par un processus d’effilochage, puis, les fibres sont assemblées par thermocollage avec un liant thermoplastique classique pour constituer un « panneau, doux, souple et rigide à la fois ».

Economie circulaire

Toujours pour illustrer l’évidence d’Isocoton, Nicolas Ferry insiste sur un autre point : l’engagement « historique » d’Isover dans l’économie circulaire, concrétisé d’une part avec la création en 2018 de la première filière de recyclage de laine de verre, et d’autre part l’utilisation par Isonat de chutes de bois dans son process de production. 
Ces engagements, réaffirmés par Isover vont-ils permettre de séduire les clients ? Le contexte réglementaire, les enjeux climatiques, la dynamique des marchés de la rénovation, créent un environnement favorable pour l’isolation.

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L’argumentaire d’Isover s’appuie sur plusieurs atouts techniques. Sous certification Acermi, Isocoton affiche une haute performance thermique (lambda de 37) et assure également une bonne isolation acoustique (voir fiche technique). Déclinée en cinq épaisseurs, la gamme couvre toutes les applications en isolation intérieure. D’autant que son association avec la marque soeur Placo, permet de proposer des systèmes cloisons, contre-cloisons et plafonds sur lesquels plus de 30 PV et extensions feu et acoustique ont déjà été validés. 
Avec ce choix de fibres textiles, dont les ressources sont inépuisables, l’industriel élargit ainsi sa palette d’acteur de l’isolation multimatériaux. Stratégique, le lancement dans les négoces et grandes surfaces de bricolage prévoit différents dispositifs de communication et d’animations d’envergure (voir encadré lancement). En particulier, Ma Maison Isocoton, un appel à projet sur les réseaux sociaux permettant à un chantier sélectionné de se voir offrir l’isolant Isocoton et l’accompagnement pour sa mise en œuvre. M.-L. Barriera